UTILISATION ABUSIVE DU MERCURE : La Deec lance un cri de cœur aux orpailleurs

Animés par le besoin de conscientiser les orpailleurs sur les risques qu’ils encourent sur le plan sanitaire et sur la dégradation de leur environnement, les agents de la Direction de l’Environnement et des Etablissement classés (Deec), en leur qualité d’organisateurs de la Journée de l’Environnement ont profité de ce moment de communion entre les autorités étatiques et la population pour lancer un cri de cœur. Ce geste a pour but de sensibiliser et d’informer les orpailleurs qu’il existe d’autres moyens d’extraire l’or sans détruire la nature. En effet, la réalisation d’un inventaire au débout de l’année 2017, montre que l’orpaillage utilise près de la moitié du mercure utilisé, toutes activités confondues, sur le territoire national.

Cet inventaire a eu comme mérite de facilité l’approche entre les experts de la Deec et certains des orpailleurs  pour développer une méthode d’extraction d’or sans mercure qui commence à donner des résultats très intéressants sur le site pilote de Bantako dans la région de Kédougou. « Nous allons continuer dans ce sens dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de Minamata, ratifiée par le Sénégal le 3 mars 2016 et dont la première conférence des parties (COP) aura lieu à Genève en septembre 2017 »  annonce le ministre de l’Environnement.

Selon les experts de la Deec, l’orpaillage est à l’origine  d’une déforestation extrême, liée à la coupe abusive des arbres pour étayer les galeries pouvant descendre jusqu’à plus de50m de profondeur détruisant ainsi les sols. Malgré les efforts de l’état pour formaliser l’activité d’orpaillage, l’inconscient de certains orpailleurs sur la gravité de l’utilisation de certains produits mettent en péril la vie de l’homme et dégrade la nature. En effet, poursuivent-ils, pour extraire l’or du minerai, les orpailleurs utilisent du cyanure et du mercure. Seulement si le cyanure s’avéré être un produit mortel quand il est dissous dans l’eau. Mais il est détruit rapidement par les ultra-violets (UV) lorsqu’il reçoit les rayons du soleil.

Tandis que le mercure, lui, notent-t-ils, est un métal qui ne se détruit pas. Il est assimilé par l’organisme humain et s’accumule jusqu’à laisser apparaître des troubles graves de la santé pouvant aller jusqu’à la mort. Ce mercure, utilisé par les orpailleurs, se retrouve dans les cours d’eau comme la Falémé, affluent du fleuve Sénégal, qui se déverse lui-même en mer en aval du barrage de Diama, lors des crues. Les zones contaminées peuvent donc s’étendre loin des sites d’orpaillages eux-mêmes. A cela, il faut ajouter la pollution atmosphérique dû au chauffage de l’amalgame pour extraire l’or.

Paul Kadja Traoré ; mediaspost.com

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