USA: plusieurs manifestants dans la rue pour demander la destitution de Trump
Ce dimanche 02 Juin, plusieurs marches ont été annoncées aux Etats-Unis, pour demander la destitution de Donald Trump. Si cette procédure dite d’«impeachment» n’a jamais permis de destituer un président, la société civile américaine hostile au milliardaire est convaincue que Donald Trump sera le premier président américain destitué.
Ces marches ne sont pas une première. Depuis l’élection de Donald Trump, une partie de la société civile multiplie les manifestations pour obtenir sa destitution. Mais la particularité de cette marche de ce dimanche 2 juillet, est qu’elle s’adresse au Congrès : les manifestants demandent aux élus de voter la mise en accusation de Donald Trump pour permettre sa destitution. « Le président a déjà violé deux clauses anti-corruption de la Constitution. Et il est maintenant clair qu’il bloque la justice dans une enquête qui pourrait le mettre en cause lui et ses associés de la campagne présidentielle de 2016 », estime John Bonifaz, co-directeur d’Impeach Donald Trump Now.
Cette organisation a déjà mis en route une pétition qui a récolté plus d’un million de signatures. Mais il semble toute fois difficile d’imaginer que cette destitution puisse avoir lieu dans les mois à venir, selon Corentin Sellin, spécialiste des Etats-Unis. « Il y a peu de chances, voire pas du tout, que cela arrive avant 2018 puisque les républicains ont la majorité dans les deux chambres du Congrès et le sénat et on voit mal 22 représentants et 15 sénateurs faire défection pour mettre en accusation le président Trump puis le condamner ».
En attendant, 40 marches sont prévues ce dimanche, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes attendues dans les grandes villes.
Selon Jeb Pauker, l’un des organisateurs, le but de ces marches est avant tout d’envoyer un message.
« Le but de la marche est double. Il s’agit en premier lieu de mettre en lumière toutes les violations commises par le président des Etats-Unis depuis sa prise de fonction. D’abord les violations de deux clauses anti-corruption de la Constitution qui imposent au président de mettre une distance entre ses finances et celles des personnes qui font fructifier ses biens. Ensuite nous sommes sûrs qu’il a essayé d’influencer des décisions de M. Comey et de la justice qui enquêtaient sur les ingérences russes dans la compagne présidentielle.
D’autre part il s’agit de faire pression sur les membres du Congrès pour leur rappeler qu’ils doivent faire leur travail. Sinon, au moment des élections en 2018, ils seront tenus pour responsables d’avoir fermé les yeux sur les manquements du président. » a déclaré l’organisateur.
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