Grâce accordée à Karim : L’essentiel de la lettre de l’émir du Qatar
Me Abdoulaye Wade affirme que Macky Sall aurait supplié l’émir du Qatar pour qu’il «récupère» Karim Wade qui était une patate chaude pour son régime. La lettre adressée par l’émir du Qatar au Président de la République crame cette version des faits.
L’ancien Président de la République et tête de liste de Wattù Senegaal pour les législatives a accusé MackySall d’avoir supplié l’émir du Qatar afin que ce dernier «récupère» Karim Wade qui commençait à devenir une vraie patate chaude pour le régime.
À la suite de ces déclarations, c’est le ministre-conseiller en charge de la communication El Hadji Kassé, qui est monté au créneau dans le journal L’Observateur pour déclarer : «Non seulement c’est de la spéculation, mais aussi le candidat Wade sait parfaitement ce qui s’est passé. Il sait ce qu’il a demandé à l’Emir du Qatar et il sait le contenu de la lettre que l’Emir a envoyée au Président Macky Sall. Maintenant, s’il persiste dans l’intoxication, nous allons publier la lettre dans sa version arabe et dans sa traduction en français. Comme ça, toute l’opinion saura ce qui s’est passé.»
Mais que s’est-il passé au juste ? Cette lettre évoquée par le chargé de la communication de la Présidence est-elle réelle ? Libération qui a enquêté sur le sujet a pu effectivement mettre la main sur cette missive qui porte la signature de Sheikh Tamin ben Hamad Al Thani.
Dans la lettre en question, l’émir indique après les formules d’usage et un petit rappel qu’il vient auprès de Macky Sall solliciter, «au nom de la famille Wade», la grâce pour Karim Wade. Et ce «pour des raisons humanitaires» que l’émir évoque en quelques lignes (…).
Des sources autorisées renseignent d’ailleurs que les arguments développés par l’émir ému Macky Sall qui a accordé la grâce à Karim Wade par décret en date du 24 juin.
Auparavant Sheikh Al Thani s’était engagé, via le Procureur du Qatar qu’il avait dépêché à Dakar, à mettre en œuvre les moyens devant permettre de «loger» Karim Wade a Doha une fois qu’il sortirait de prison.
Avant l’émir du Qatar, Alassane Ouattara et Denis Sassou Nguesso avaient fait la même demande auprès du chef de l’Etat qui leur avait diplomatiquement indiqué à l’époque que le dossier était encore pendant devant les juridictions sénégalaises.
Libération
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