Ziguinchor- Naufrage du «Joola» : Célébration du 15 ème anniversaire sur fond de complaintes

Ce mardi 26 septembre prochain sera célébré le 15 éme anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola ». Une  La plus grande catastrophe maritime du monde qui avait endeuillé le Sénégal avec un bilan de 1.863 morts sera célébrée ce mardi 26 septembre 2017 à Ziguinchor.
Pour ce quinzième anniversaire, les familles des victimes du naufrage du bateau le «Joola», croient toujours que l’Etat du Sénégal peine toujours à trouver des mesures idoines pour éradiquer l’indiscipline, l’imprévoyance et la légèreté qui sont à l’origine des catastrophes récurrentes, qui rythment le quotidien des populations. Comme à l’accoutumée, le jet d’une gerbe de fleur au fleuve ce mardi matin,  après celle qui va être déposée au cimetière de Kanténe, accompagné d’une minute de silence et derecueillement, devra suffire déjà pour que les populations et les familles des victimes en particulier puissent partager un moment intense d’émotions et de souvenirs. Des familles des victimes du naufrage du navire du «Joola» pour qui, cette  occasion ne doit être manquée de dire et de répéter un certain nombre de vérités relatives à la mémoire des victimes du naufrage du «Joola». «En effet, la célébration de l’anniversaire du naufrage n’est pas seulement l’affaire des familles des victimes, des élus et des corps constitués. 
Elle est fondamentalement l’affaire de tous les citoyens de notre pays et, pour nous, l’affaire des 14 nationalités qui ont péri dans ce Naufrage», explique le président de l’Association nationale des familles des victimes du naufrage du «Joola», Moussa Cissokho.  Plus que jamais convaincus que les Sénégalais semblent être atteints profondément d’amnésie, «nous les invitons à tirer des leçons du «Joola».
Parce que jusque-là, nous observons chaque jour des comportements de négligence qui pourraient conduire à des incidents regrettables.  A la lumière de nombreuses péripéties enregistrées ces années-ci, mois-ci et jours-ci, il convient de rappeler que la route a tué et continue de tuer plus que le «Joola» et les causes sont multiples et variées», a soutenu M. Cissokho.  Si pour l’ANFV/Joola,  la majorité des accidents corporels sont dus à l’état de santé du conducteur ou addiction d’alcool ou de la drogue, à l’excès de vitesse, à l’usage du téléphone au volant, à la fatigue, à la somnolence et à l’âge du conducteur, «les accidents de la route entraînent des milliers de décès par an et pour lutter contre ces accidents, nous proposons aujourd’hui: «Tolérance Zéro» car, on ne doit plus accepter qu’on joue avec nos vies pour ensuite les mettre sous le coup de la fatalité», a plaidé Moussa Cissokho. 
S’il est vrai que 15 ans après cette tragédie, les revendications des familles des victimes sont encore nombreuses, «nous ne devons pas passer sous silence les acquis à savoir entre autre: le projet du mémorial musée le «Joola» qui verra bientôt le jour et dont la réalisation est confiée à l’entreprise EIFFAGE, le projet d’extension du port de Ziguinchor, la mise en service des bateaux Aguene, Diambogne et Aline Sitoé Diatta, la construction de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Ces initiatives sont à saluer, mais elles ne nous donnent pas le droit d’occulter les attentes, encore nombreuses, des familles des victimes du Joola et cette journée du mardi 26 septembre 2017 présente une occasion pour elles de les exposer en détails, à savoir: le respect du caractère rétroactif de La loi, votée en 2006, déclarant «Pupille de la Nation» les orphelins du «Joola» qui est entrée en vigueur, laissant en rade injustement plus d’un millier d’enfants.
Alors nous demandons à l’Etat de respecter la hiérarchie des normes juridiques ou de se référer à la théorie des Droits acquis et des simples expectatives, le renflouement du navire par respect à la vie humaine et aussi permettre à nos chers disparus d’avoir une sépulture digne. Nous exigeons également toute la lumière sur le «Joola» à fin que les responsabilités soient situées et sanctionnées pour éviter que la disparition de plus de 2.000 victimes soit versée comme perte et profit. Il y a aussi le vote d’une loi, instituant le 26 septembre : «Journée des patriotes» ou «du souvenir aux naufragés du «Joola», défend toujours le président de l’ANFV/Joola. 
Dans cette nuit du 26 au 27 septembre 2002, plus de 450 élèves et étudiants y ont laissé leurs vies. «C’est toute une génération de jeunes qui aurait pu servir notre nation. C’est pourquoi, au regard des difficultés d’orientation que rencontrent nos bacheliers, nous lançons un appel en faveur du renforcement de la capacité d’accueil de l’université Assane Seck et de l’amélioration de ses équipements pour étudier dans de très bonnes conditions», pense le Major Alpha Dia, membre de l’ANFV/J. Persuadés que le naufrage du «Joola» est le fruit de bricolage de moteur, «c’est pourquoi, même si le pont Emile Badiane semble être réhabilité, nous demandons l’érection d’un deuxième Pont et la construction d’un Train Express reliant Dakar, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor», a défendu Moussa Cissokho.
Pour rappel, c’est le ministre des Forces armées, Augustin Tine, à la tête d’une forte délégation ministérielle, qui va être dépêché à Ziguinchor ce 26 septembre qui marque la commémoration, dans la capitale du sud du pays, ce 15 ème anniversaire du naufrage du bateau le «Joola».
 Le Dr Tine  sera en compagnie des autorités administratives et locales de la région. Sa délégation va prendre part à plusieurs activités marquant le 15 ème anniversaire de la disparition du bateau le « Joola ». Il est prévu entre autres activités, un dépôt de gerbe de fleurs suivi d’une cérémonie de recueillement au cimetière de Kanténe. La même activité sera répétée à 12 heures au niveau du port de Ziguinchor qui va abriter les différentes allocutions des uns et des autres.
Une rencontre entre la délégation officielle et l’Association nationale des familles des victimes est prévue en fin de journée à la gouvernance de Ziguinchor.  Les familles des victimes remettront un mémorandum comportant les différentes doléances liées à la gestion du dossier le «Joola» aux autorités. La catastrophe avait fait 1.863 morts et disparus selon le bilan officiel et plus de 2.000 pour les associations des victimes. Seules 65 personnes avaient survécu.
Igfm

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