25,5 millions d’avortements dangereux effectués chaque année, selon l’OMS

Une étude de l’OMS montre que les lois anti-avortement augmentent les risques pour la santé des femmes.

Selon la recherche menée par l’OMS et l’Institut Guttmacher, un groupe de réflexion sur la santé reproductive des États-Unis, presque 25,5 millions d’avortements dangereux se produisent dans les pays en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Ce groupe a noté que «le problème est particulièrement grave dans 62 pays où les femmes sont interdites de mettre fin à leur grossesse tôt ou où elles ne peuvent le faire que si leur santé est à risque».

Selon la recherche, un quart des avortements dans ces pays sont menés avec des méthodes dangereuses.

Il a ajouté que dans les pays où la procédure était légale, le taux était de seulement 10%, selon les statistiques de 2010 à 2014.

Bela Ganatra, spécialiste de l’OMS qui a été l’auteur principal de l’étude, a déclaré que lorsque les femmes et les filles ne peuvent pas accéder à une contraception efficace et à des services d’avortement sans risque, il y a de graves conséquences pour leur santé et celle de leur famille.

« Trop de femmes continuent de souffrir et de mourir », a t-elle dit.

Le rapport a distingué entre 17 millions d’avortements chaque année qui sont «moins sûrs», effectués par des professionnels avec des méthodes à risque ou par des personnes non recommandées. Et ajoute qu’en plus, il y a huit millions d’avortements «moins sûrs» par des personnes non formées utilisant des herbes ou des outils non médicaux.

« Les pays doivent rendre l’avortement légal pour les protéger », a déclaré l’OMS, qui a appelé à des politiques qui amélioreraient l’éducation sexuelle, l’accès à la contraception et la planification familiale.

Afrikmag

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