Secteur extractif: Mankeur Ndiaye veut une sensibilisation des régions sur le transparence
Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) doit se déployer dans les régions non affectées directement par les activités extractives ‘’pour leur parler de l’importance de la transparence dans le secteur extractif’’, a estimé jeudi son président, Mankeur Ndiaye.
« Pour les années à venir, il serait bien pour le Comité national de parcourir d’autres régions non affectées directement par les activités extractives pour leur parler de l’importance de la transparence dans le secteur extractif’’, a indiqué M. Ndiaye qui présidait une réunion-bilan de l’année 2017 de l’ITI
L’ancien ministre des Affaires étrangères a invoqué le fait que, ‘’désormais, les ressources naturelles appartiennent au peuple (Article 25-1 de la Constitution) qui a droit de connaître ce que recouvre son sous-sol et les revenus tirés de son exploitation ».
« Nous nous rendrons à Kédougou, à Matam et à Saint-Louis pour partager les conclusions des rapports ITIE dans les prochaines semaines », a-t-il poursuivi. Il a souligné la nécessité pour l’ITIE de privilégier, dans les années à venir, le reporting par région, en mettant l’accent sur les impacts au niveau local lors des disséminations décentralisées.
M. Ndiaye a rappelé les activités menées en 2017 par sa structure en rapport avec l’amélioration de la procédure de certification des données ITIE à travers l’institutionnalisation du Protocole d’accord avec la Cour des comptes, le renforcement des systèmes d’information des administrations et le projet d’interfaçage des systèmes du trésor et de la Douane (Aster et Gaindé).
L’ITIE s’est aussi attelée à mettre à jour le cadastre minier et a souligné la nécessité d’avoir une ligne industries extractives dans le Tableau des opérations financières de l’Etat pour une meilleure traçabilité des recettes issues du secteur extractif. Elle a également mis en exergue l’importance d’améliorer les conditions d’octroi des permis et licences à travers la réévaluation des procédures de délivrance et la publication de 37 contrats miniers, pétroliers et gaziers.
« Mais ce qui a été déterminant pour l’année 2017, c’est le démarrage de la validation le 1er juillet passé, et surtout, la publication simultanée de deux rapports ITIE couvrant les années fiscales 2015 et 2016 », a estimé Mankeur Ndiaye qui a appelé à la mise en œuvre des recommandations issues des rapports ITIE et de la validation.
Il a également souhaité, pour 2018, la poursuite et le renforcement de la mise en œuvre de la stratégie de communication et de dissémination des rapports ITIE, l’impulsion et l’accompagnement des réformes nécessaires en matière de bonne gouvernance et l’amélioration de la performance du Comité national ainsi que de la coordination interne.
Il a aussi été question, lors de cette dernière réunion de l’année, de partager avec les membres du Comité d’informations sur le processus de validation du prochain rapport et de procéder au renouvellement au tiers des membres du CN-ITIE (société civile et compagnies), et dissémination des rapports ITIE 2015 et 2016.
Le Comité national a redéfini ses priorités à travers un plan stratégique quinquennal 2017-2021. L’objectif global est « d’accompagner le gouvernement à travers l’opérationnalisation des mécanismes de transparence’’. Le but consiste à « instaurer un cadre performant de gouvernance permettant de rendre compte aux citoyens de l’évolution des résultats de gestion des opérations pétrolières, minières, pétrolières et gazières sur l’ensemble du territoire sénégalais », a souligné Mankeur Ndiaye.
APS
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