JOURNEE MONDIALE ZONE HUMIDE: Le Sénégal dans la dynamique de valoriser ses espaces humides

A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré vendredi, la journée mondiale des zones humides (Jmzh) sur le thème : «Des zones humides pour un avenir urbain durable ». En effet, les zones humides jouent un rôle important dans l’atténuation des  impacts des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones». 
Selon les environnementalistes,  les zones humides agissent comme des éponges naturelles, absorbent et stockent les eaux de pluie excédentaires en limitant les risques d’inondations. 
«En saison sèche, elles libèrent l’eau stockée, retardant le déclenchement des sécheresses et réduisant les pénuries d’eau» explique un des panélistes de la Jmzh. D’après lui, la fréquence des catastrophes naturelles a plus que doublé; la plupart sont liées au climat. «Selon ONU-Eau, 90% de tous les risques naturels sont liés à l’eau. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) prédit des phénomènes encore plus extrêmes à l’avenir, dans le sillage des changements climatiques» argue le panéliste.
Outre les services et biens écologiques qu’elles fournissent, les zones humides constituent également d’importants sites de stockage du carbone. Cette dimension leur fait jouer un rôle majeur dans la contribution  à la lutte contre les changements climatiques par la réduction des gaz à effet de serre.
Cependant, il faut noter que les zones humides subissent, depuis quelques décennies, des  pressions liées aux activités humaines et climatiques  avec des usages nouveaux perturbant les caractéristiques, la structure et le fonctionnement de ces écosystèmes fragiles surtout en milieu urbain avec la pression foncière, les occupations irrégulières, la destruction des zones humides pour d’autres usages liées à l’installation d’unités industrielles avec ou sans évaluation environnementale.
 Toutefois au niveau du Sénégal, le Commandant Adja Aissatou Sy, de la Direction des Parcs Nationaux, informe que «pour une gestion et une utilisation durable des zones humides, notre pays a élaboré sa Politique Nationale de gestion des Zones Humides (Pnzh), fruit de la réflexion entre toutes les parties prenantes ».
Par ailleurs, ajoute-t-elle : «dans le réseau national des aires protégées, les zones humides occupent une part importante et témoignent d’une volonté politique de traduire en actes concrets la ratification de la Convention de Ramsar par le Sénégal en 1977».
D’après Mme Sy, l’histoire de la conservation des zones humides au Sénégal a débuté dans les années 70 avec la mise en place d’aires protégées qui avaient pour but de préserver des échantillons d’écosystèmes marins et côtiers naturels du pays. Cet engagement s’est confirmé avec la ratification en 1977 de la Convention de Ramsar sur les zones humides et l’inscription successive de cinq (05) sites (Parcs Nationaux des Oiseaux du Djoudj et du Delta du Saloum, Réserves Spéciales de Faune de Gueumbeul et de Ndiaël, Réserve naturelle communautaire de Tocc Tocc), comme Zones humides d’importance internationale.
Le commandant soutient qu’en plus de la mise en œuvre de la politique nationale de gestion des zones humides, notre pays s’est également engagé à mettre en œuvre  des plans de gestion pour chaque zone ainsi que des outils de mesure de l’efficacité de leur gestion. Trois nouvelles zones humides d’importance internationale la Réserve naturelle d’Intérêt communautaire de la Somone, la Réserve naturelle Communautaire de Palmarin et la Zone humide de Kalissaye
Paule Kadja TRAORE, mediaspost.com
 

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