Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé prône la stratégie des 90-90-90 pour casser la colonne vertébrale de l’épidémie à VIH
Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a prôné, mercredi à Dakar, l’adoption de la stratégie des 90-90-90 pour casser la colonne vertébrale de l’épidémie à VIH en s’appuyant sur les acteurs communautaires.
« Si on veut casser la colonne vertébrale de l’épidémie à VIH, il faut pouvoir tester les patients, les mettre sous traitement, pour avoir une suppression de leur charge virale », a-t-il notamment dit devant des acteurs de la société civile sénégalaise impliqués dans la lutte contre le Sida.
« Je suis au Sénégal parce que je veux continuer à apprendre de ce que le Sénégal a de mieux. C’est un exemple de succès pour nous, un modèle qui montre très clairement qu’il y a eu un engagement politique et un désir d’aller vers la fin de l’épidémie », a dit Michel Sidibé.
Le directeur exécutif de l’ONUSIDA effectue depuis mardi, une visite de 3 jours au Sénégal. Il a tenu une rencontre d’échanges avec les acteurs de la lutte contre le VIH sur la contribution de la Société civile dans l’atteinte des 90-90-90.
La Stratégie TATARSEN encore appelée 90-90-90 vise à mettre fin à l’épidémie du Sida d’ici 2030, en dépistant 90% des personnes infectées, mettre 90% des personnes infectées sous traitement et rendre indétectable la charge virale chez 90% des patients sous traitement.
L’avantage de la lutte contre le Sida, ce n’est pas de lutter contre la maladie seulement, mais c’est un problème de société qui nous interpelle sur l’être humain dans la société, mais aussi sur toutes les questions de l’éducation à la sexualité, a dit M. Sidibé.
« On ne peut plus traiter le Sida de façon isolé, mais nous sommes obligés d’aller vers la logique de Santé, service, développement et, voir un peu, comment approcher ces questions qui sont si complexes », a-t-il dit.
D’après Michel Sidibé, ce sont des initiatives qui viennent de la communauté, des scientifiques ou de personnes qui amènent l’ONUSIDA à aller plus vite et prendre des approches qui peuvent aider à combattre l’épidémie.
« J’ai l’ambition de dépasser la prise de médicaments pour les PVVIH », a-t-il confié, précisant : « Moi, je veux un vaccin, une cure, je veux qu’on en finisse avec cette maladie, je veux même que l’ONUSIDA n’existe plus ».
Car dit-il encore « lorsqu’on me dira que l’ONUSIDA n’existe plus, j’aurai gagné mon combat et c’est pour ça que je voudrai que l’ONUSIDA disparaisse ».
Aps
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