AGROBUSINESS DANS LA VALLEE: Cette démarche inclusive de Vallagri qui défavorise l’accaparement des terres

S’il y a une démarche qu’il faut suivre pour éviter les problèmes liés à l’accaparement des terres, c’est bien celle adoptée par les membres de l’Association des agro-industriels de la vallée du fleuve Sénégal (Vallagri). La clé de réussite a été livrée par son président Micheal Laurent par ailleurs  directeur général de la Société de Culture légumière (Csl), lors des journées portes ouvertes de ladite l’Association ce samedi à Diama. M. Laurent renseigne à ce propos que « tous les membres de Vallagri ont une démarche au niveau du foncier: c’est de ne pas passer par le haut pour acquérir la terre. Si les populations disent qu’on ne veut pas, on n’y va pas. On veut que les gens soient convaincus du bien-fondé de notre installation et portent même le projet».

Le président de Vallagri précise que tous les membres de l’Association sont installés dans des zones extrêmement défavorisées. Il déclare: «les terres que nous cultivons n’ont jamais été cultivées dans le passé et c’est nous qui les avons mises en valeur. Mieux, on donne du travail à énormément de monde ». Il explique : « on parle d’accaparement des terres dans l’idée qu’il y a de grandes sociétés qui ont énormément de moyens et qui paient des prix aux producteurs pour leur prendre la terre à moindre prix en leur embauchant comme salariés ». Ce qui n’est pas leur démarche car non seulement Vallagri a mis en valeur ces terres mais elle a l’appui des populations, se réjouit Michael Laurent.

Une démarche inclusive confirmée par le délégué général de VALLAGRI Louis Lamotte qui explique qu’ «il ne s’agit pas de venir discuter avec un maire, lui donner de l’argent. Il ne s’agit pas non plus de créer une situation où vous serez dans l’insécurité permanente puisque les populations n’ont pas adhéré au choix qui a été fait de vous délivrer par exemple 3000 hectares. Il s’agit de convaincre les gens à la base, leur montrer en quoi le projet peut être partagé. Et à partir de là, la cession sera beaucoup plus facile».

Le président de Vallagri a aussi souligné que toutes les terres qu’ils ont actuellement étaient des zones de pâturage pour les éleveurs. C’est pourquoi note-t-il, « on est sensible aux pénuries de fourrage, on donne gracieusement aux éleveurs de fourrage, c’est une obligation morale ».

Des contraintes logistiques et sur le foncier

Les membres de Vallagri ont reconnu l’existence de contraintes sur l’aspect foncier. « Chacun a un projet de développement mais pour la plupart les projets sont bloqués, à cause de l’impasse des initiatives réglementaires destinées à créer un nouveau cadre juridique, a fait savoir M. Lamotte. L’autre contrainte, c’est la logistique. A ce propos, M. Laurent a souligné que le port de Dakar révèle de plus en plus des signes de saturations qui handicapent sérieusement l’activité de nombreuses entreprises. La situation a été très critique enfin d’année 2017 au point que certaines entreprises n’ont pu recevoir à temps les marchandises importées et que l’activité d’exportation de fruits et légumes a failli y jouer sa survie, déplore Vallagri.

Par Jacques Ngor SARR, mediaspost.com

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