Commerce illicite dans la zone CEDEAO : Le secteur privé veut faire converger toutes les énergies pour combattre le fléau
En plus des effets de déstabilisation des économies africaines, le commerce illicite a été identifié comme une source majeure de financement du terrorisme. Ainsi pour combattre le fléau, le secteur privé ouest africain a pris la ferme décision de faire converger toutes les énergies. C’est en tout cas ce qui ressort de la rencontre de haut niveau organisée par la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) ce mardi à Dakar sous le thème : « Commerce illicite dans la zone CEDEAO : enjeux et perspectives ».
Le vice-président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), M. Aboubacar Sedikh Sy qui a insisté sur la nécessité d’une alliance a déclaré que le secteur privé souhaite avoir avec les Etats « une vision partagée qui met en avant la concertation et le dialogue dans des dossiers comme celui du commerce illicite qui représente une grande menace de désagrégation de nos économies ». Car alerte-t-il, «de plus en plus, des entreprises sont menacées par une informatisation rampante de certains canaux de commercialisation voire de production qui échappent à toute réglementation et déstabilisent les circuits de distribution licite».
Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie des finances et du plan, en charge du budget, Birima Mangara, qui a présidé la cérémonie d’ouverture a rappelé la nécessité de bâtir entre le secteur privé et l’Etat des coalitions fortes. Il a réitéré, la volonté de l’Etat « d’ouvrir la concertation la plus large avec tous les acteurs pour la mise en place de solutions technologiques opérationnelles, efficaces et adaptées ».
Il a aussi rassuré de l’engagement « irrévocable de l’Etat du Sénégal à cultiver avec tous les acteurs économiques cet esprit de concertation et de dialogue dans la recherche de toutes les solutions permettant aux opérateurs économiques d’exercer leurs activités dans un cadre sécurisé garanti par la puissance publique qui en a la charge régalienne ».
Dans le même veine, le ministre a rappelé que les Etats, sous l’égide de la CEDEAO, ont initié une réflexion pour adopter une directive sur un système de suivi et de traçabilité concernant des produits particulièrement ciblés par le commerce illicite comme le tabac.
Par J. N. SARR; mediaspost.com
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