Mondial 2018: l’Angleterre sauve sa peau face à la Colombie

Rejointe dans le temps additionnel, l’Angleterre est venue à bout de la Colombie grâce à la séance de tirs au but (1-1, 4-3 t.a.b.) ce mardi 3 juillet à Moscou. Les « Trois Lions » joueront leur quart de finale face à la Suède. Ils n’avaient pas atteint ce stade de la compétition depuis 2006 en Allemagne.

Sauvés par une transversale lors de la séance de tirs au but, les Anglais ont tremblé face aux Colombiens. A Moscou, dans le stade du Spartak, les Blanc et bleu marine ont certainement joué leur match le plus important de la décennie. Car ce soir, face aux coéquipiers de Radamel Falcao privés de James Rodriguez, il s’agissait non seulement d’accéder aux quarts de finale, mais également de mettre un terme à des années de contre-performances.

Depuis son dernier quart de finale disputé en 2006, l’Angleterre enchaîne les loupés avec régularité… Humiliés en huitième de finale par l’Allemagne (4-1) en 2010, derniers de leur groupe en 2014 au Brésil, sans aucune victoire, les Anglais ont désormais la chance de faire briller une nouvelle génération de joueurs.

Yerry Mina remet remis les deux équipes à égalité

On retiendra du match de ce soir qu’Harry Kane a inscrit son sixième but lors de ce Mondial en Russie à la faveur d’un penalty (57e). Mais aussi que Les « Trois Lions » n’ont pas su gérer leur avance et se sont faits rattraper dans les arrêts de jeu après un but du défenseur colombien Yerry Mina (94e+4). Avec sa troisième réalisation dans le temps additionnel en Coupe du monde, le Barcelonais a forcé les Anglais à jouer les prolongations.

C’est finalement Eric Dier (Tottenham) qui a transformé le tir au but de la victoire. Absent de la feuille de match, James Rodriguez a rejoint en larmes ses coéquipiers après l’élimination.

Sur les sept prolongations anglaises depuis 1966, trois étaient allées jusqu’aux tirs au but. L’Angleterre avait échoué à chaque fois (Allemagne en 1990, Argentine en 1998 et Portugal en 2006). Face à la Colombie, le scénario cauchemardesque ne s’est pas reproduit.

Plus de trente minutes après la fin de la rencontre, les supporters anglais étaient encore dans l’enceinte du Spartak, salués par plusieurs joueurs. Avec un tableau complètement dégagé depuis que l’Espagne, ex-grandissime favori, a été écartée de la route de la finale par la Russie, les coéquipiers d’Harry Kane deviennent désormais des outsiders crédibles.


La réaction de José Pekerman, sélectionneur de la Colombie : « Il y a de nombreuses situations où l’on avait l’impression qu’il fallait siffler quelque chose. Cela n’enlève rien au fait que l’Angleterre a une très bonne équipe et que la Colombie a prouvé qu’elle était une équipe avec de nombreuses vertus : courageuse, équilibrée, bien que nous manquions peut-être d’une certaine profondeur. »

La réaction d’Eric Dier, milieu de l’Angleterre, auteur du tir au but décisif : « Se faire renverser à la fin comme ça nous est arrivé avec ce but dans le temps additionnel, c’est dur de s’en remettre. Mais nous l’avons fait. On était prêt pour ça. On savait ce qu’on avait à faire, on est resté calme, on a respecté le plan, on n’a jamais paniqué jusqu’au bout. On savait que si cela devait aller aux tirs au but, il fallait aller aux tirs au but. On était prêt. »

Rfi

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