Création d’un pool coassurance de gestion des risques pétroliers: Un interlocuteur pour tous ceux qui s’intéressent au secteur

L’association des assureurs du Sénégal (AAS ) a créé un pool coassurance de souscription et de gestion des risques pétroliers dont l’objectif est d’être l’interlocuteur de tous ceux qui s’intéressent à l’industrie pétrolière. L’annonce a été faite ce jeudi par le président de la commission des risques majeurs Adama Ndiaye lors d’un point de presse qu’il co-animait avec le directeur exécutif des assureurs du Sénégal Mactar Faye.

Abordant les aspects techniques de ce pool, le président de la commission des risques majeures  Adama Ndiaye a fait savoir que la création de ce comité est parti d’un constat : « Nous avons un marché qui est composé d’ensemble d’acteurs qui doivent mettre en commun leurs moyens, créer des synergies pour répondre à l’invitation du chef de l’Etat qui est de donner un contenu local, actuellement et dans le futur, au retombées du pétrole et du gaz au Sénégal ».

En revisitant l’histoire de la gestion des risques pétroliers dans un volet assurantiel à travers le continent africain, M. Ndiaye déclare : «Pendant longtemps, on a parlé de la malédiction du pétrole, ce n’est pas seulement à travers les guerres, mais aussi c’est à travers sa faible contribution au financement des économies. L’assurance est un levier essentiel de ce financement. Et lorsque nous avons fait le tour d’horizon à l’issue des journées de réflexion sur les enjeux économiques et financiers de la couverture en assurance, et en assurance de risque pétrolier en juin dernier, le constat est qu’avant le Sénégal, nous avons eu des pays pendant 40 ans. C’est l’exemple du Gabon, du Congo du Cameroun, mais également de pays anglophones et lusophones. Nous nous sommes rendus compte que dans tous ces pays, les ressources pétrolières n’ont fait que sortir du sous-sol, transiter à certains guichets et se retrouver ailleurs. Ce n’est que 30 ans plus tard que, sur la poussée de certaines associations, que les Etats se préoccupent désormais de donner un contenu local». C’est ainsi qu’il a salué le fait que l’Etat du Sénégal l’ai mis en ligne de ses premières préoccupations.

Adama Ndiaye  explique qu’ «aujourd’hui il y a des pays qui ont mis en place des pools en partant du fait que le marché était émietté avec  beaucoup d’acteurs de tailles différentes, il fallait une mise en communs des moyens pour qu’on ait un seul bloc. D’où l’idée de créer un pool qui aura pour objectif d’être l’interlocuteur de tous ceux qui s’intéressent à l’industrie pétrolière ».

Il rappelle qu’au Sénégal, « nous avons une chance que beaucoup d’autres pays n’ont pas : c’est d’avoir une structure de réassurance qui s’appelle la société sénégalaise de réassurance et qui aujourd’hui a  décidé en tant que partenaire d’intégrer ce type d’affaire ».

En tout cas d’un point de vue de vision politique et économique, d’environnement local et législatif, M. Ndiaye a déclaré que «la création de ce pool répond à des préoccupations et va, s’il est bien géré, donner satisfaction au marché sénégalais et inspirer les prochaines créations qui ne manqueront pas de se faire ailleurs puisque le Sénégal n’est pas le seul pays de la sous-région dont on a découvert du pétrole ».

Jacques Ngor SARR

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