Retrait de l’agrément de Lead Afrique: Des organisations de la société civile ripostent et demande ministre de l’intérieur de revoir sa copie

L’ONG Lead Afrique Francophone a reçu la notification d’un arrêt du ministre de l’intérieur daté du  5 Novembre 2017, abrogeant l’arrêté autorisant la création de l’association, mettant ainsi fin à l’autorisation accordée à l’association et ordonnant la cessation immédiate de ses activités sur le territoire national.

Les organisations de la société civile sénégalaise qui ont sorti une déclaration ont dénoncé  » actions de réduction de l’espace civique sénégalais et d’entrave à la liberté des citoyens et des organisations sénégalaises » 

Auparavant, les responsables de l’association avaient été convoqués le Mardi 13 Novembre pour un interrogatoire qui a duré de 15 :00 à 20 :00 au commissariat central, en même temps que trois autres responsables d’ONG (ENDA TM, OXFAM, OSIWA) dans le cadre d’une enquête ouverte sur des présumés financiers irréguliers au profit de l’association Y en a marre.

Les organisations de la société civile réunies dans le cadre d’une initiative spontanée dénoncent cet acte du ministre de l’intérieur et réclament un retrait immédiat de l’arrêté. Elles  témoignent leur solidarité aux associations Y EN A MARRE et ENDA LEAD AFRIQUE FRANCOPHONE qui font l’objet de persécutions injustes de la part du ministère de l’intérieur.

Au-delà de cet acte grave et inacceptable dans le fonctionnement d’un Etat de droit, il faut constater des tentatives répétées depuis un certain temps de l’autorité publique de réduire l’espace public d’expression des citoyens et des organisations de la société civile par des menaces et actes d’intimidation qui ne peuvent prospérer dans notre démocratie qui consacre les libertés individuelles et collectives et la participation citoyenne dans sa charte fondamentale et dans l’essentiel des textes juridiques organisant la république sénégalaise.

Se rappelant la décision du gouvernement sénégalais de dénoncer les accords de siège liant le gouvernement du Senegal à certaines ONG en 2011, nous  considérons que les périodes électorales sont des moments de tensions et de mise en œuvre de stratégies d’endiguement des forces sociales qui pourtant ne travaillent que dans le cadre de l’intérêt public à travers des actions destinées au progrés économique et social des citoyens et au renforcement de notre démocratie.

Partageant des valeurs communes de démocratie, de protection des droits humains et des libertés individuelles et collectives, de renforcement des capacités de participation à l’action publique des citoyens, nos organisations renouvellent leur ferme attachement à ces principes et s’engagent à les défendre aux niveaux national et international.

Nous rappelons ainsi le gouvernement du Senegal à un respect strict des principes consacrés parla loi fondamentale du pays ainsi que les différents engagements internationaux dont l’Etat du Sénégal est partie. Cela doit se traduire par la réhabilitation immédiate et sans condition de l’association LEAD AFRIQUE FRANCOPHONE dans ses droits et l’arrêt des actes d’intimidation en cours contre d’autres organisations.

Le collectif mis en place  à ce propos informera très prochainement d’un plan d’action pour donner suite à cette prise de position qui interpelle le Gouvernement du Senegal, dans le cadre d’un réseau national et international, pour défendre et préserver les droits des citoyens, associations et ONG au Sénégal.

Fait à Dakar, le 17 Novembre 2018

Ont signé :

–        Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (Cosce) ;

–        Amnesty International Sénégal

–        Forum Social Sénégalais ;

–        RADDHO

–        Y EN A MARRE

–        LEGS Africa

–        Article 19

–        CICODEV

–        COS M23

    Mamadou  DIOUF- Mignane
 
Forum Social sénégalais   / Dakar- Sénégal

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