Retour des jihadistes de Syrie: Washington hausse le ton
Deux semaines après avoir fait part de son intention de rapatrier ses ressortissants jihadistes, la France est sommée de mettre sa décision en application. Washington s’impatiente. Les Etats-Unis se disent prêts à aider les pays qui, comme la France, envisagent ce rapatriement, mais à condition de le faire dans les meilleurs délais.
L’armée américaine est chargée de la logistique des rapatriements de jihadistes. Ses avions sont mis à la disposition des Etats qui le souhaitent. L’idée est d’évacuer les jihadistes du groupe Etat islamique et leurs familles, actuellement détenus par les Kurdes en Syrie, et de les transférer vers leur pays d’origine. Il y a des Français, des Russes, des Tunisiens et des ressortissants de différentes nationalités.
Actuellement, les Kurdes syriens soutenus par la coalition internationale sont engagés dans leur ultime bataille contre l’EI. Les jihadistes sont retranchés dans une poche dans l’est de la Syrie, à la frontière avec l’Irak. Avec la chute de ce dernier bastion, Washington prévient : le retrait de ses troupes de Syrie commencera. Le risque ? Que ces centaines de jihadistes emprisonnés s’évanouissent dans la nature.
Une menace prise très au sérieux par un responsable américain qui requiert l’anonymat. Dans une déclaration à l’AFP, il appelle « tous les pays à passer à la vitesse supérieure et à assumer la responsabilité » en rapatriant leurs ressortissants jihadistes.
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