SONKO DÉSAPPROUVE L’IDÉE D’UN ’’STATUT SPÉCIAL’’ POUR LA CASAMANCE
Ousmane Sonko, le leader de la coalition « Sonko Président » a exprimé sa désapprobation envers l’idée de doter un statut spécial à la région naturelle de la Casamance (sud), préconisant, à la place, la mise en œuvre de projets structurants pouvant davantage favoriser sa connexion au reste du pays.
« Je suis contre toute idée d’accorder un statut spécial à la région naturelle de la Casamance. Accorder un tel statut à cette partie du pays équivaudrait à considérer ses habitants comme des gens spéciaux’’, a notamment dit Ousmane.
Il participait à une séance d’audition des candidats à la magistrature suprême par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC), en présence de plusieurs membres de sa coalition et d’acteurs de la société civile.
« Si nous donnons un régime ou un statut spécial pour une localité donnée, les autres vont vouloir réclamer le même statut. A la longue nous allons perdre le combat de l’identité nationale qui nous permettra de bâtir une Nation forte et harmonieuse », a estimé Ousmane Sonko.
Il a cité l’exemple de l’Espagne qui avait octroyé un statut spécial aux basques. « Cela fait que d’autres localités comme la Catalogne se battent pour avoir le même statut », a fait remarquer Ousmane Sonko, promettant d’apporter une « touche particulière » pour la résolution du conflit.
« Si je serai élu président, je ne vais pas négocier avec les combattants. Je vais aller les chercher dans la brousse, les regarder les yeux dans les yeux. On ne négocie pas avec son frère ou son oncle. C’est un droit », a souligné le leader du PASTEF.
Il a promis d’écarter la multitude d’intermédiaires qui interviennent dans le processus de paix dans la zone sud du pays.
« La crise casamançaise est une crise sénégalaise parce que des personnes qui n’habitent pas la zone sud ont été victimes du conflit. Beaucoup d’autres sénégalais en ont pâti’’, a-t-il signalé.
Le leader de PASTEF a promis la mise en œuvre de plusieurs projets structurants pour mieux connecter la Casamance au reste du pays et à l’Afrique « parce que le développement c’est l’autre nom de la paix ».
« Après 59 ans d’indépendance, le train n’a jamais sifflé en Casamance. Il nous faut développer plusieurs projets dont la création d’une vraie ligne ferroviaire pour mieux adapter les politiques de développement avec la création d’une centaine de gares d’embarquement et de débarquement des marchandises », a-t-il insisté.
APS
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