Meurtre d’un taximan à Thiès : La présumée coupable avoue son crime

IGFM-Les résultats des analyses gynécologiques commanditées par le procureur de la République attestent qu’il n’y a pas eu de contact charnel entre F. Lô et le chauffeur de taxi, même si elle a reconnu l’avoir poignardé pour se défendre.

Après 96 h de garde à vue à la brigade territoriale de la gendarmerie de Tivaouane, F. Lô a été livrée, hier, au procureur de la République de Thiès, Thierno Demba Sow. Tous les jours, les gendarmes de Tivaouane, sous escorte, la conduisaient à Thiès dans le cadre des auditions à la brigade de la gendarmerie territoriale de Nguinth. Après que le médecin gynécologue de l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène a livré les résultats des consultations gynécologiques pour complément de dossiers, les enquêteurs ont bouclé les auditions et déposé les procès-verbaux des enquêtes préliminaires sur la table du procureur Thierno Demba Sow, à charge pour lui de confier l’enquête à un juge d’instruction. Mais pour le moment, F. Lô a bénéficié d’un retour de parquet.

L’élève de 17 ans prendra encore son mal en patience jusqu’au lundi au commissariat du 1er arrondissement où elle va passer le week-end. Poursuivie pour meurtre, F. Lô, élève en classe de 3e, a reconnu devant les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Nguinth avoir poignardé le chauffeur Abdou Lahat Sokhna pour se défendre. Assistée par sa mère, Bigué Ndiaye, F. Lô est revenue, lors de son audition, sur les péripéties de cette affaire. Elle n’a pas varié dans ses déclarations. C’était elle ou le chauffeur, qui avait pointé son couteau sur elle pour abuser d’elle, qui allait mourir. Elle a plaidé la légitime défense : le chauffeur de taxi lui aurait dit qu’il allait la tuer. Il ressort de l’enquête que F. Lô a cherché à se défendre contre son bourreau. Quand elle a eu l’occasion de prendre le couteau, elle n’a pas hésité. Elle l’a poignardé et a profité de ce moment où son agresseur était mal en point pour prendre ses bagages dans le taxi et s’enfuir.

Gravement atteint, le chauffeur Abdou Lahat Sokhna a regagné sa voiture. Mourant, il a essayé de la démarrer sans succès. Ce qui justifie le sang sur le siège, le pare-brise et la portière du véhicule. Affaibli et vidé de son sang, le chauffeur quitte le véhicule, marche quelques pas et tombe au sol face contre terre. En tombant, sa bouche cogne la terre. Sa lèvre supérieure éclate. Ce qui écarte les accusations de son oncle Ibrahima Sokhna, qui croit savoir que son neveu, qui a perdu ses dents, devait être tué par une personne valide, ces violences ne pouvant pas être l’œuvre d’une fille d’à peine 17 ans. F. Lô a retracé tout le film du crime qui a conduit à la mort du chauffeur Abdou Lahat Sokhna. Elle a battu en brèche toutes les hypothèses de complicité avec de quelconques membres de sa famille dans le meurtre du chauffeur de taxi clando. Elle sera fixée sur son sort ce lundi lorsqu’elle fera face au juge d’instruction.

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