L’ETAT BLOQUE LA HAUSSE

Comme en 2018, quand les industriels de la cimenterie se sont révoltés contre l’arrêté fixant les prix plafond du ciment, pris en début du mois juin par le ministre du Commerce Alioune Sarr est encore monté au créneau pour rejeter toute idée de hausse.

 Les services de ce département ont encore rappelé, à qui veut l’attendre, que «les prix plafond du ciment sont fixés au prix antérieurement pratiqués au 1er janvier 2018». D’un autre côté alors que la réaction commune des cimentiers est attendue, Cheikh Diop de la CNTS/FC a demandé à l’Etat, le retrait des taxes pour sauver les emplois.

Le ministère du commerce,  du secteur informel, de la consommation et des PME, Alioune Sarr, a sorti hier, jeudi 14 mars un arrêté ministériel fixant le prix du ciment au prix antérieurement fixé en 2018.

“En application des dispositions de l’article 43 de la loi numéro 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique, les prix plafond du ciment sont fixés au prix antérieurement pratiqués au 1er janvier 2018”, lit-on dans la note.

Selon le ministère du commerce, «est considéré comme prix illicite tout prix supérieur au prix plafond». Et de prévenir : «les infractions aux dispositions de cet arrêté sont passibles à des sanctions prévues par la loi sur les prix, la concurrence et le contentieux économique».

Le directeur du commerce intérieur est chargé de l’exécution de cet arrêté.

Cheikh Diop de la CNTS/FC demande le retrait des taxes pour sauver les emplois

A noter qu’après les alertes de la Sococim sur les pertes devant déboucher sur le dégraissage du personnel, le Secrétaire général de la Cnts-Fc, Cheikh Diop était monté au créneau pour demander à l’Etat du Sénégal de suspendre l’application des taxes sur les cimenteries. Ce, le temps qu’une solution définitive soit trouvée et que le prix du ciment reste à son niveau d’avant hausse, a-t-il soutenu dans une vidéo postée par nos confrères du site seneweb.com.

«Des taxes ont été appliquées par deux fois par l’Etat sur les produits des cimentiers. Ce qui a créé des tensions au niveau de ses industries. Donc, pour nous, travailleurs, parce que nous avons été saisis par le syndicat, sur la situation, pensons qu’il faut que l’Etat se retrouve autour d’une table pour discuter», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : «Parce qu’aujourd’hui, il y a de réelles difficultés autour de ce secteur et les emplois commencent à être menacés. C’est la raison pour laquelle, nous voulons un équilibre pour le maintien des emplois et des prix du ciment. Et cela ne peut se faire sans discussions entre l’Etat et les Cimentiers».

«Mieux, nous pensons que les taxes qui ont été appliquées doivent être retirées en attendant qu’on puisse trouver des solutions définitives. Faute de quoi, nous allons vers des difficultés réelles dans le secteur du ciment.  Les taxes peuvent être retirées parce que d’après le rapport de l’ITIE, les contributions sont très importantes dans le PIB. Par conséquent, ces taxes doivent être discutées, échangées et réfléchies entre les différents acteurs pour trouver l’équilibre qui est notre préoccupation», a soutenu Cheikh Diop.

Du côté des industriels de la cimenterie, on continue à soutenir que les taxes (CSMC arrêtée à 5 % sur le prix de la tonne et la taxe spéciale de 3000 F HT/Tonne sur le ciment depuis 2017) risquent de tuer les entreprises et d’envoyer près de 3000 travailleurs au chômage. Alors que, selon eux, nonobstant une augmentation de 3 francs sur le sac, le Sénégal reste leader dans la sous-région avec un écart de 20 à 25.000 F CFA/T.

seneplus

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