LES VACATAIRES ET ENSEIGNANTS CONTRACTUELS DENONCENT L’ «HOSTILITE SOUDAINE» DU SAES
La crise au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) prend une nouvelle dimension.
En effet, hier, les vacataires et enseignants contractuels ont dénoncé, dans un communiqué, les agissements du SAES-CESTI à leur égard. «Depuis quelque temps, un conflit syndical oppose les membres de la section CESTI du Syndicat des enseignants du supérieur (SAES) exerçant à la direction de l’établissement. Les mots d’ordre de grève lancés par la section syndicale ne peuvent concerner que les employés titulaires de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les vacataires relèvent d’un statut qui ne les autorise pas à observer une grève», rappellent d’emblée ces vacataires et contractuels.
«Les vacataires relèvent d’un statut qui ne les autorise pas à observer une grève»
«C’est pourquoi, ils s’en sont tenus à la plus stricte neutralité tout en tentant de jouer les bons offices. Mais les syndicalistes ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils s’en sont pris aux chargés des cours des pratiques professionnelles qu’ils ont présentés comme des briseurs de grève», se désolent-ils en constant que «la section SAES du CESTI a allongé les points de sa plateforme en y intégrant la question des vacataires. Il s’agit des formateurs en charge de l’encadrement professionnel et pratique des étudiants en journalisme». Relevant que le SAES-CESTI «exige également que deux enseignants qui viennent à peine de faire valoir leurs droits à la retraite rendent illico presto les clés de leur bureau, alors qu’ils sont en prolongement d’activités suite à un contrat signé par l’UCAD», les vacataires estiment que «cette hostilité soudaine découle de la non-observation des mots d’ordre de grève lancés par les enseignants chercheurs entrés dans une phase de ‘radicalisation’ (sic)». «Les syndicalistes ont menacé de ‘déloger les collègues formateurs, vacataires qui tenteront de faire cours (formation initiale, master et communication)’. Tout cela est excessif et dérisoire», selon les vacataires et contractuels qui pensent que «la présence ou non des vacataires n’est pas du ressort des syndicalistes»
«Toute agression contre les vacataires sera traitée comme il se doit»
«Libre à eux de s’en plaindre dans leurs tracts, mais ils n’ont ni le droit ni les compétences de s’en prendre, même verbalement, à des personnes qui ont signé un contrat de prestation avec le Rectorat. En conséquence, toute agression contre les vacataires sera traitée comme il se doit. Nous espérons ne pas en arriver là», avertissent ils. «Les vacataires effectuent tous une carrière professionnelle respectable du point de vue de la compétence et de la morale. Nous osons croire que c’est l’une des raisons pour lesquelles le CESTI leur a proposé cette activité de transfert de connaissances et d’- expérience», souligne le communiqué des vacataires. Le document ajoute que «les centaines de diplômés sénégalais comme étrangers, l’opinion nationale et internationale, et les confrères peuvent attester de la qualité et du niveau de l’enseignement professionnel dispensé au CESTI. Si les syndicalistes peuvent en faire autant dans leur domaine, le CESTI peut envisager son avenir avec optimisme». «Par conséquent, concluent les vacataires et enseignants contractuels, nous nous sommes efforcés de répondre sur un autre ton pour éviter l’escalade verbale et la polémique inutile, ces attitudes si étrangères au CESTI» .
Seneplus
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