«NOUS APPELONS MEME A LA CREATION D’UN GRAND PARTI DE RASSEMBLEMENT»
Selon Moussa SARR, la Ligue démocratique (LD) croit en l’avenir de «Bennoo Bokk Yakaar» (BBY). Mais elle prône la création d’un «grand parti de rassemblement», à partir du «référentiel théorique et idéologique» des partis.
La révélation est de Moussa Sarr, Secrétaire général adjoint chargé des relations extérieures et porte-parole dudit parti. Dans cet entretien, M. Sarr revient également sur l’absence des «jallarbistes» dans le gouvernement.
L’un des faits marquants du dernier remaniement ministériel intervenu dimanche dernier est l’absence de membres de la Ligue Démocratique. Quelle appréciation faites vous de cette situation, d’autant plus que les autres alliés stratégiques du chef de l’Etat ont gardé leur quota ?
A l’annonce de la formation du gouvernement, dimanche dernier, nous avons, effectivement, relevé l’absence de membres de notre parti, la Ligue Démocratique. Je voudrais d’abord rappeler que le président de la République a la prérogative constitutionnelle de nommer aux emplois civils et militaires. Voilà pourquoi, attachés aux principes républicains, nous avons pris acte de la formation du gouvernement et noté avec toute la sérénité et la lucidité qui doivent caractériser tout homme politique digne de ce nom, l’absence de notre parti dans le gouvernement actuel. Nous sommes avec les autres partis de Bennoo Bokk Yakaar dans une alliance stratégique. et dans ce cadre, notre parti, la Ligue Démocratique, est déterminé à tout mettre en œuvre pour le succès du deuxième mandat du Président Macky Sall. Il s’y ajoute que nous avons souverainement, au cours de notre 8e congrès ordinaire tenu les 13 et 14 octobre 2018, investi le candidat Macky Sall sans condition et battu campagne pour sa réélection. en mobilisant tout le potentiel de notre parti, notre seul objectif était la victoire de notre candidat. maintenant qu’il ne fasse pas appel à nous dans le gouvernement, je le répète, nous en prenons acte. et notre absence du gouvernement, nous ne l’apprécions pas en fonction du quota ou de la présence des autres alliés. a tout le gouvernement, nous souhaitons pleins succès et réaffirmons notre disponibilité et notre engagement à faire de ce mandat une réussite totale.
Comment voyez-vous l’avenir de «Bennoo Bokk Yakaar» ?
La coalition «Bennoo Bokk Yakaar» sera ce que nous tous, nous en ferons. Depuis 2012, notre coalition est dans une dynamique victorieuse et constitue un gage pour la stabilité sociale et politique du pays. c’est pourquoi, la Ligue Démocratique estime, qu’au-delà des malentendus passagers et des différences d’appréciation, la coalition Bennoo Bokk Yakaar doit être maintenue et renforcée. Dans cette perspective, chaque partie prenante doit faire preuve de modestie, de solidarité et d’esprit d’ouverture. Nous, à la LD, appelons même à la création d’un grand parti de rassemblement. il est impératif que les partis qui le souhaitent s’accordent pour mettre en place un grand rassemblement, à partir de leur référentiel théorique et idéologique. Si nous le voulons, Bennoo Bokk Yakaar peut survivre au deuxième mandat du Président Macky Sall et conserver le pouvoir jusqu’à 2035 et achever ainsi tous les projets du Plan Sénégal émergent.
Que pensez-vous de la suppression annoncée du poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle ?
C’est une réforme majeure qui est ainsi annoncée. Je pense que si nous voulons éviter des spéculations et des conclusions hâtives, il nous faut attendre de prendre connaissance de l’exposé des motifs du projet de loi qui sera déposé à l’assemblée nationale. mais en attendant, je puis affirmer que nous sommes favorables à toute réforme susceptible de rendre notre administration moderne et plus diligente au bénéfice exclusif de nos concitoyens. il importe alors de réduire tous les goulots d’étranglement. De même, nous pensons que les réformes doivent aller au-delà de l’exécutif et permettre un rééquilibrage des trois pouvoirs essentiels. Par exemple, une réforme de la justice est venue à maturité pour renforcer notre état de droit.
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