« Notre-Dame de Paris » : Les ventes du roman de Victor Hugo s’envolent
Le roman de Victor Hugo « Notre-Dame de Paris » était numéro un des ventes mardi sur la plate-forme Amazon au lendemain du terrible incendie qui a partiellement détruit la cathédrale parisienne.
Le phénomène avait été observé après les attentats de novembre 2015 avec « Paris est une fête » de l’Américain Ernest Hemingway, qui s’est arraché dans les librairies.
Rédigé en 1831, le roman de Victor Hugo, maintes fois adapté au cinéma, se situe en 1482 au moment du règne de Louis XI. Un passage du roman attire particulièrement l’attention aujourd’hui :
« Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée »
Victor Hugo
Notre-Dame de Paris
Autour des personnages comme la bohémienne Esmeralda, le « monstre » Quasimodo, Frollo ou Phoebus, Hugo fait de la cathédrale la véritable héroïne de son roman. L’objectif du romancier est de réhabiliter un monument tombé en décrépitude.
« Sans doute, c’est encore aujourd’hui un majestueux et sublime édifice que l’église de Notre-Dame de Paris », écrit-il dans la chapitre intitulé Notre-Dame.
Le roman d’Hugo sauveur du « vénérable monument »
« Mais, ajoute-t-il, si belle qu’elle se soit conservée en vieillissant, il est difficile de ne pas soupirer, de ne pas s’indigner devant des dégradations, des mutilations sans nombre que simultanément le temps et les hommes ont fait subir au vénérable monument, sans respect pour Charlemagne qui avait posé la première pierre, pour Philippe-Auguste qui en avait posé la dernière ».
La publication du livre, qui connu un grand succès public, attira l’attention générale sur l’état « inadmissible » du monument et le mouvement d’opinion aboutit au lancement de la réhabilitation du monument, après l’organisation d’un concours auquel participèrent de nombreux architectes dont Jean-Baptiste-Antoine Lassus et Eugène Viollet-le-Duc, dont le projet de réhabilitation du monument fut retenu en 1844.
Emedaisn
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