Des milliers de filles nigérianes vendues comme esclaves sexuelles au Mali
Les cris de certaines filles nigérianes vendues comme esclaves sexuelles au Mali ont été entendus au Parlement de la CEDEAO par l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes, la NAPTIP.
Lors d’une allocution devant des membres du Parlement de la CEDEAO, la directrice générale de NAPTIP, Julie Okah-Donli, a révélé que les filles nigérianes étaient vendues à des prix allant de 350 000 cfa à 400 000 cfa, rapporte Vanguard.
NAPTIP cherche un accord entre le Nigeria et les pays voisins d’Afrique de l’Ouest afin de mettre fin à la pratique consistant à utiliser des filles nigérianes comme esclaves sexuelles au Mali.
Présentant le rapport de la mission d’enquête au Mali, Okah-Donli a déclaré qu’après avoir été vendues, les filles devaient rembourser entre 1, 6 millions de cfa et 2 millions cfa généralement dans les huit mois, à leurs patronnes.
«Il y a plus d’un million de Nigérians résidant au Mali. Environ 20 000 d’entre eux sont des filles qui seraient victimes de la traite et leur nombre augmente de 50 par jour.”
«De nombreuses victimes sont trompées de quitter leurs moyens d’existence au Nigeria pour des terres plus vertes au Mali»
«Certaines des victimes sont enlevées du Nigeria, y compris celles qui arrivent en uniforme d’école.»
«À leur arrivée à la ville frontière entre le Burkina Faso et le Mali, beaucoup de filles sont vendues entre 350 000 et 400 000 FCFA; leurs nouveaux propriétaires leur font alors rembourser environ 1,6 million de francs CFA à 2 millions de francs CFA, un franc CFA représentant 0,6 naira », a-t-elle déclaré.
Okah-Donli a déclaré que dans le cadre des efforts visant à freiner la pratique, l’agence avait notamment recommandé que le Nigeria élabore un protocole d’accord avec le Mali, le Burkina Faso, la République du Bénin, la Guinée et le Sénégal.
«Il est nécessaire de sensibiliser pleinement les victimes secourues avant leur rapatriement et d’élaborer un plan détaillé pour la recherche, l’autonomisation et la réadaptation des victimes», conclut Julie Okah-Donli.
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