LA SAR CROULE SOUS UNE DETTE DE PLUS DE 300 MILLIARDS

Les travailleurs de la Société africaine de raffinage (Sar), par la voix du secrétaire général de la Cnts/Fc, et du Syndicat du pétrole et du gaz, sont montés au créneau pour lancer un cri du cœur par rapport aux maux qui plombent leur entreprise

Le secrétaire général de la Cnts/Fc, et du Syndicat du pétrole et du gaz tire la sonnette d’alarme par rapport à l’ampleur de la dette de plus de 300 milliards Fcfa que l’Etat et la Senelec doivent à la Société Africaine de Raffinage (Sar). Cheikh Diop interpelle le président de la République et annonce des actions des travailleurs dans les jours à venir.

Les travailleurs de la Société africaine de raffinage (Sar), par la voix du secrétaire général de la Cnts/Fc, et du Syndicat du pétrole et du gaz, sont montés au créneau pour lancer un cri du cœur par rapport aux maux qui plombent leur entreprise. Ces maux ont pour noms : Guerre intestine entre les actionnaires, et en même temps entre les fournisseurs que sont Locafrique et Itoc. En plus de cela, il y a la dette abyssale que l’Etat du Sénégal et la Senelec doivent à la Sar.

Cette dette se chiffre respectivement à 100 milliards pour l’Etat au titre du PPI (Prix paritaire d’importation), c’est- à-dire le montant que l’Etat rembourse à la Sar après importation. Selon Cheikh Diop, cette taxe n’a pas été payée par l’Etat à la Sar depuis l’élection présidentielle de février 2019. «Le Prix paritaire d’importation (PPI) est bloqué avant la dernière élection présidentielle et s’élève à 100 milliards Fcfa», renseigne Cheikh Diop. A cela, s’ajoute une dette que la Senelec doit à la Sar et qui s’élève à plus de 200 milliards Fcfa. Ce qui fait au total, plus de 300 milliards Fcfa, au bas mot».

Face à cette situation qui menace la survie même de l’entreprise, Cheikh Diop annonce une forte mobilisation des 250 travailleurs de la Sar. «Nous allons faire face, nous interpellons le chef de l’Etat. Nous n’accepterons pas d’être sacrifiés sans réagir», avertit Cheikh Diop du Syndicat du pétrole et du gaz, joint par téléphone.

Pour ne rien arranger à cette situation déjà difficile, les travailleurs de la Sar se disent fatigués de la guerre intestine que se livrent les actionnaires et à la fois fournisseurs Locafrique et Itoc pour le contrôle de l’approvisionnement en fuel lourd de la Sar. A en croire Cheikh Diop, le projet de modernisation (dégoulotage) de la Sar a déjà pâti de cette guerre larvée entre Khadim Ba et Baba Diao.

Seneplus

 

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