JACQUES DIOUF EST DÉCÉDÉ

Le diplomate, ancien patron de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est éteint ce samedi 17 août, à l’âge de 81 ans, à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, en région parisienne

L’homme politique et diplomate sénégalais Jacques Diouf, qui fut directeur-général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de 1994 à fin 2011, est mort à l’âge de 81 ans, a annoncé le président sénégalais Macky Sall.

« Le Sénégal vient de perdre un de ses plus valeureux fils avec le décès de notre compatriote Jacques Diouf. Il a été pour moi un collaborateur efficace au début de mon premier mandat », a déclaré sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais en présentant ses condoléances.

Né le 1er août 1938 à Saint-Louis au nord du Sénégal, diplomate connu pour son pragmatisme, Jacques Diouf est décédé en France des suites d’une longue maladie, a indiqué sa famille, citée par des médias sénégalais. Marié et père de cinq enfants, il avait fait ses études supérieures en France (diplôme d’ingénieur agronome, maîtrise d’agronomie tropicale, doctorat en sciences sociales) complétées par un diplôme supérieur de gestion à New-York.

16 ans à la tête de la FAO

Nommé secrétaire d’Etat à la recherche scientifique du Sénégal par le président Léopold Sédar Senghor en 1978, il a été député de Saint-Louis de 1983 à 1984. Il avait ensuite quitté le Sénégal pour travailler au Centre de recherche pour le développement international à Ottawa, à la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest, avant de devenir, en 1991, ambassadeur de son pays au siège des Nations unies à New York.

Élu à la tête de la FAO en 1993, il allait y faire trois mandats de six ans. Sous son impulsion, l’organisation onusienne a cherché la collaboration du secteur privé et de stars en lançant des opérations spectaculaires pour récolter des fonds à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Il faut « faire savoir à l’humanité qu’il n’est plus possible de traiter ces ressources vitales comme si elles étaient infinies », avait-il déclaré à propos de la dégradation des terres et de l’eau lors de l’une de ses dernières interventions en tant que directeur général de la FAO, en novembre 2011.

La même année, alors que la famine sévissait dans la Corne de l’Afrique en raison d’une sècheresse exceptionnelle, Jacques Diouf avait dit ne pas supporter de « voir l’image d’un enfant qui risque de mourir de faim », en ajoutant : « Nous ne souhaiterions pas ça pour nos enfants, je ne vois pas pourquoi on accepterait ça pour les enfants des autres ».

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