MACKY NE PEUT RIEN TOUT SEUL !

Le dénigrement et la critique systématique, associés à la pression médiatique sur le pouvoir, font le jeu de ceux qui voudraient nous faire croire qu’au Sénégal, les misères dLe dénigrement et la critique systématique, associés à la pression médiatique sur le pouvoir, font le jeu de ceux qui voudraient nous faire croire qu’au Sénégal, les misères des populations préoccupent très pe
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C’est la rentrée ! Les « vacances » de l’exécutif sont bien terminées. Comme pour la météo, le climat social affiche une atmosphère réelle en demi teinte et une température ressentie étouffante.

Certes, en l’absence du président, à l’issue du G7 en France et d’un voyage au Japon pour les besoins de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, il y eut d’innombrables fléaux au pays, tels la recrudescence des accidents de la circulation, les inondations meurtrières et les débats politiques houleux habituels, qui à eux seuls sont une catastrophe pour la nation… mais est-ce une raison suffisante pour ne pas accueillir le retour de notre président dignement ?

La grogne systématique, notamment autour du débat sur le dialogue national ne nous surchauffe-t-elle pas autant que le dérèglement climatique ? Car enfin, cette auto-hypnose dans le « rien ne va plus », ne finit-elle pas par se retourner contre nous, installant morosité et dépression dans le dialogue social ?

Cette difficulté de s’accorder collectivement ne devient-elle pas un mal sénégalais ? Le dénigrement et la critique systématique, associés à la pression médiatique sur le pouvoir, font le jeu de ceux qui se laissent porter par le vent des opinions faciles et voudraient nous faire croire qu’au Sénégal, les misères des populations préoccupent très peu les gouvernants.

Une chose est d’être attiré par ces faits approximatifs, une autre est d’y croire. Il est souvent plus efficace en termes d’affichage, de soutenir « les huées populistes » plutôt que de s’embarrasser avec la vérité.

Alors, fièvre et réchauffement, peut-être ! Toujours est-il qu’une fois encore en cette rentrée, notre président de la République pose des actes. Il a concrétisé son vœu de rationaliser les dépenses de communications téléphoniques de l’Etat et réaffirme sa volonté inébranlable de réduire la dépense publique, les économies générées par cette décision, devant servir à la prise en charge effective des besoins exprimés par les populations en termes de santé, d’éducation, de formation professionnelle, mais également d’infrastructures pour restaurer l’équité territoriale et la justice sociale.

Au programme de cette rentrée, dit-on également, Macky Sall envisage un futur gouvernement de majorité élargie qui serait issu des concertations nationales et du dialogue dirigé par Famara Ibrahima Sagna. On peut regretter que le Parti démocratique sénégalais (PDS) et le Pastef d’Ousmane Sonko aient boycotté le Dialogue national et ne soient pas de la partie, pour ce rassemblement.

Le pays aurait bien besoin d’eux, comme de chacun d’entre nous pour se hisser et un jour enfin émerger.

Ils ont raison sur quelques points. La détresse quand la population demande un meilleur cadre de vie, existe bien. Les perspectives viables offertes aux jeunes ne se bousculent pas à l’horizon, certaines inégalités restent toujours très marquées, mais même si l’on me range du côté des rêveurs, je considère qu’ils nourrissent le fatalisme et la résignation.

En effet, un peu partout dans notre pays, outre les nombreuses initiatives citoyennes porteuses d’espoirs, des autorités publiques refusent de se soumettre au pessimisme économique, et mettent en œuvre des politiques en faveur des populations.

Contrairement à ce que l’on croit, les autorités bataillent à garder le contrôle de nos ressources naturelles pour financer le développement humain et œuvrent à modifier les contrats avec les multinationales.

Ni la lucidité ni le courage politique, ni la carrure d’un chef d’État, ne suffiront pourtant à eux seuls à lutter contre les inégalités et faire en sorte que les règles changent.

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