L’UGB EXHUME LE DOSSIER FALLOU SENE ET MENACE

La Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) compte se faire entendre. À quelques semaines de l’ouverture de l’année académique, elle a tenu à lancer un avertissement aux autorités

Nous avons rencontré les autorités les 10, 18 avril et 5 août 2019. Des engagements fermes relatifs à la résolution définitive avaient été pris, avant le mois d’octobre, sur l’ensemble des préoccupations qui ont engendré la crise du 10 Avril 2019 et qui ont valu l’exclusion de quatre camarades étudiants. Nous avons constaté que depuis lors, aucun acte allant dans le sens de respecter les engagements n’a été posé », s’est désolé Aboubacry Sall.

Pour le président de séance, les préoccupations tournent autour de quelques points essentiels.  » Il ya la livraison des nouveaux logements, débutés depuis presque quatre ans. La réception était dans un premier temps prévue en février 2019, avant d’être repoussée en mai, puis reportée en octobre 2019. Elle sera finalement ramenée à une date ultérieure. Il y a la construction du nouveau bloc administratif et pédagogique, ainsi que de nouvelles salles de TD et TP. Il y a aussi 19 laboratoires qui ont démarré depuis 2015 et qui sont aux arrêts depuis plus de 2 ans », a listé M. Sall. Il a tenu à rappeler d’autres axes majeurs du programme, mais toujours en gestation.  » Nous avons le projet de la voirie interne pour le campus social qui a été détourné pour Sanar village. Il y a aussi les grands travaux de réhabilitation et de réfection des restaurants universitaires qui devraient être bouclés avant fin septembre et qui n’ont toujours pas été lancés, des travaux d’assainissement qui devraient démarrer depuis octobre 2018 et qui sont toujours à l’état de projet », a fait savoir notre interlocuteur.

AFFAIRE FALLOU SENE

S’agissant du dossier de Feu Mouhamadou Fallou Séne, la Cesl a déploré les lenteurs, à tous les niveaux. «Depuis son ouverture, il n’a connu aucune avancée», déplorent les étudiants de Saint-Louis. La Coordination a également relevé les conséquences néfastes des années invalides au niveau de l’UGB. Comme alerte, ils estiment que ramener les 15 000 étudiants dans ces conditions serait une catastrophe. « Nous portons à l’attention du ministre qu’à l’état actuel, recevoir plus de 2 000 nouveaux bacheliers serait insoutenable pour l’université. Il doit ainsi prendre toutes les mesures pour mettre les étudiants, le corps administratif et pédagogique dans les conditions requises pour un bon déroulement des enseignements, afin de garantir une année stable », a-t-il conclu.

Lequotidien

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