Le vice-ministre iranien de la Santé testé positif au coronavirus

L’homme était apparu fébrile et toussant lors d’une conférence de presse en début de semaine. Après la Chine, l’Iran est le pays où le coronavirus a fait le plus de morts.

Le diagnostic est tombé. Le vice-ministre iranien de la Santé Iraj Harirchi a confirmé ce mardi 25 février être infecté par le nouveau coronavirus dans un pays au premier rang de ceux touchés par la maladie après la Chine, d’où est parti le virus.

Lors d’une conférence de presse qui s’était tenue la veille à Téhéran avec le porte-parole du gouvernement Ali Rabii, Iraj Harirchi avait toussé plusieurs fois et paraissait transpirer.

Dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat et qu’il semble avoir tournée lui-même, le vice-ministre déclare être « infecté par le coronavirus » :

« J’avais de la fièvre la nuit dernière et les tests préliminaires se sont révélés positifs vers minuit. Je me suis isolé depuis […] après mon dernier test, j’ai commencé un traitement. »

« Le test sur M. Harirchi, vice-ministre de la Santé qui était sur les lignes de front face au coronavirus, s’est révélé positif », avait annoncé précédemment sur Twitter Alireza Vahabzadeh, conseiller média du ministre de la Santé.

Le virus « ne connaît aucune frontière »

« Je voulais vous dire que […] nous vaincrons ce virus dans les prochaines semaines », a ajouté Iraj Harirchi, avertissant que le virus pouvait infecter n’importe qui, « sans discrimination ».

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Dans un tweet le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a lui aussi déclaré que le virus ne « connaissait aucune frontière » et ne faisait pas la différence entre « les ethnicités et les croyances », appelant à plus de « coopération régionale » pour faire face à l’épidémie.

Peu après l’annonce de la contamination du ministre, le porte-parole du gouvernement aux côtés duquel il était apparu lundi s’est présenté à une autre conférence de presse avec d’autres hauts responsables, dont un ministre, malgré les risques de contagion.

Un éminent politicien réformiste, Mahmoud Sadégui, a lui aussi annoncé mardi être infecté. « Mon test est positif. J’envoie ce message mais j’ai peu d’espoir pour ma survie », a déclaré ce député sortant dans un tweet quelques jours après les élections législatives.

Il a profité de l’occasion pour appeler la justice à accorder une permission de sortie aux détenus emprisonnés sur des accusations politiques ou sécuritaires pour qu’ils puissent « faire face à cette épidémie auprès de leur famille ».

15 morts en Iran

L’Iran a confirmé 34 nouveaux cas et trois décès mardi, portant le nombre de personnes infectées à plus de 90 et le nombre total de morts à 15, soit le bilan le plus élevé après la Chine, où plus de 2 600 personnes ont perdu la vie.

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Selon le ministère de la Santé, la plupart des cas concernent des personnes qui s’étaient récemment rendues à Qom, ville qui n’a pas encore été mise en quarantaine. Le ministre de la santé Saïd Namaki a défendu mardi cette décision, affirmant que la mise en quarantaine était une « vieille méthode ». « Nous pensons que les gens sont assez informés pour se retenir de voyager depuis des villes touchées vers d’autres endroits », a-t-il déclaré selon l’agence semi-officielle Isna.

l’OBS

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