Découvrez les présidents Africains devenus “maréchal” et dirigeants à vie

L’Afrique est le seul continent où les hommes politiques une fois au pouvoir veulent s’éterniser à la tête de leurs nations. Plusieurs chefs d’Etat africains se sont donnés le titre de maréchal ou des statuts de dirigeants à vie.

Le 11 août dernier le Tchad a procédé à la commémoration de la date de l’indépendance. Lors de cette cérémonie commémorative, le Président Idriss Déby Itno a été officiellement promu au grade de Maréchal.

Ce grade est selon nos sources, le grade le plus élevé de l’armée de ce pays d’Afrique centrale. Le Tchad est l’un des pays africain qui a profondément été marqué par de graves crises.

Cette distinction du président Idriss Déby fait suite à la lutte que celui-ci engage contre les djihadistes dans la zone saharienne et au Niger. Selon les informations reçues, l’homme fait partie des personnalités les plus influentes de la région dans le domaine militaire.

Idriss Déby n’est pas la seule personne à avoir reçu ce grade, selon les membres de son parti, c’est à titre de héros que cette distinction a été faite.

Nombreux sont les chefs d’Etat qui ont reçu cette distinction assez particulière. Les présidents qui l’ont reçu l’ont fait soit eux même ou soit par le biais du parlement. AfrikMag vous déballe l’identité des présidents qui aspirent toujours au pouvoir et qui ont reçu cette distinction très rare.

Idi Amin Dada : le Field Marshal de l’Ouganda

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Né en 1925 en Ouganda, Amin Dada a fait ses études en Ouganda et a servi dans l’armée britannique en 1945, connue sous le nom de King’s African Rifles (KAR).

Après un coup d’Etat contre le premier président, Milton Obote, Amin Dada prend le pouvoir en 1971. Après un soulèvent de l’armée de libération nationale de l’Ouganda, l’homme prend la poudre d’escampette et trouve refuge en Arabie Saoudite où il décède en 2003.

C’est en 1975 qu’Amin Dada se donne le titre  de Field Marshal, qu’il gardera à vie.

Mobutu Sese Seko

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Né en le 14 octobre 1930 à Lisala au Congo Belge, Joseph Désiré Mobutu, président du Congo se appelé Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga. D’abord appelé Congo Belge, Mubutu a changé l’appellation du pays en le nommant Congo-Kinshasa.

C’est après un coup d’Etat qu’il accède au pouvoir le 24 novembre 1965 et s’impose par la force des armes et l’instauration d’un parti unique en 1982. il devient donc maréchal-président du Mouvement populaire de la Révolution, qui était le seul parti politique à l’époque.

Mobutu fustigeait le costume des européens et invitait les populations à donner des noms et prénoms d’origine africaine d’où son nom Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, qui signifie “Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter”.

Mohamed Hussein Tantawi : maréchal au pays des pharaons

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Né a Nubie en 1935, Mohamed Tantawi est partagé entre l’Egypte et et le Soudan. C’est en 1935 qu’il obtient son diplôme pour rejoindre l’armée de son pays.

Après le renversement du Moubarack, il devient président le 11 février 2011. Un an plus tard il se retire du pouvoir. Ayant participé aux grandes guerres égyptiennes pendant plus de 50 ans, dont celles face à Israël, c’est là qu’il a obtenu le grade de maréchal.

De plus, il a reçu des diplômes honorifiques d’Égypte, du Koweït et d’Arabie Saoudite après la guerre du Golf où il était. De 1991 à 2012 il a été nommé ministre de la défense de l’Égypte et commandant en chef des forces armées égyptiennes. Il aurait empêché l’infiltration de l’armée par les frères musulmans.

Jean-Bédel Bokassa

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Bokassa est né le 22 février 1921 dans le comté de Bobangui, à M’Baka, au Congo Brazaville. Vu l’importance de l’éducation il décide d”aller à l’école, mais ses parents préfèrent qu’il entre dans l’armée nationale.

Pendant l’occupation de la France par les allemands, il combat aux côtés de l’armée française. En janvier 1962, Bokassa quitte le contingent français et rejoint l’armée de la République centrafricaine (RCA) successivement en tant que colonel, conseiller militaire, puis chef d’état-major en 1964.

Il utilise son poste militaire et ses appuis pour renverser son cousin, David Dacko du pouvoir. Il a dirigé le pays entre 1966 et 1976. Il s’est déclaré président à vie en 1972, maréchal en 1974 et empereur de la République centrafricaine de 1976 à 1979.

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Plus tard, il fait changer le nom du pays, de la République centrafricaine, il nomme le pays “Empire centrafricain”.

Accusé d’avoir massacré plus de 100 écoliers dans son pays, Bokassa est évincé par les forces françaises du pouvoir. Il se réfugie brièvement en Côte d’Ivoire avant de s’exiler en France d’où il rentrera dans son pays en 1980.

Lors de son procès, il plaide coupable et la prison à vie est requise contre lui. Mais l’homme purge une peine réduite et recouvre la liberté en 1993. Trois ans plus tard, il meurt d’une crise cardiaque.

afrikmag

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