Répression en Chine : Ren Zhiqiang condamné à dix-huit ans de prison pour avoir traité Xi Jinping de “clown”

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L’ex-magna de l’immobilier Ren Zhiqiang a été récemment condamné à dix-huit ans de prison pour avoir critiqué la gestion de la pandémie de Covid-19 par le président chinois, Xi Jinping. C’est sur le réseau social Weibo que l’homme d’affaires chinois avait ouvertement critiqué le président Xi Jinping, le traitant par ailleurs de “clown”.

Selon le quotidien britannique The Guardian, c’est ce 22 septembre que l’homme d’affaires chinois Ren Zhiqiang a été condamné à dix-huit ans de prison ferme. Il était officiellement accusé de corruption.

Sur le site internet de Ren Zhiqiang, il est indiqué que cet ex-président de Huayuan un groupe immobilier public a été condamné à une amende de 4,2 millions de yuans [524 000 euros].

A en croire le tribunal, l’homme de 69 ans a “avoué tous ses crimes volontairement et honnêtement” et qu’il ne ferait pas appel à la décision du tribunal.

Pour les militants des droits de l’homme, le président chinois, Xi Jinping et le Parti communiste se servent des accusations de corruption pour reprimer les voix dissidentes.

C’est au mois de mars que Ren Zhiqiang avait disparu après avoir critiqué le président Xi Jinping sur sa gestion de l’épidémie de Covid-19.

Même si Ren Zhiqiang n’a pas mentionné le nom du président chinois, son texte faisait référence à un discours prononcé par Xi Jinping le 23 février. Dans un extrait, Ren Zhiqiang estimait que ce discours trahissait l’existence d’une “crise de gouvernance” au sein du parti.

Ren Zhiqiang avait écrit à cet effet :

Ce que j’ai vu était le contraire de la ‘grandeur’ rapportée par les médias. Celui qui se tenait là n’était pas un empereur montrant ses ‘nouveaux vêtements’, mais un clown. Bien qu’il ait brandi un morceau de tissu pour essayer de dissimuler qu’en réalité il était nu, il ne cachait pas son ambition et sa détermination : ‘Qui ne me laissera pas devenir empereur, je le ferai périr !

Membre influent du Parti communiste chinois, Ren Zhiqiang était connu pour son franc-parler, à une époque où les voix qui osent encore s’élever face à la toute-puissance du président chinois sont rares.

En avril, le Parti communiste avait ouvert une procédure disciplinaire contre lui pour “graves violations de la discipline et de la loi”.  En juillet, il avait été expulsé du parti.

Selon The Guardian, Pékin intensifie sa répression contre la société civile, surtout depuis que Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, en resserrant les restrictions contre la liberté d’expression et en maintenant en détention des centaines d’activistes et d’avocats.

afrikmag

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