États-Unis: les pro-Trump prennent rendez-vous pour le 20 janvier

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Les autorités américaines continuent d’essayer d’identifier les manifestants qui ont participé à l’attaque du Capitole mercredi. Plus d’une centaine de personnes ont déjà été arrêtées. Washington se prépare à 10 jours tendus jusqu’à l’investiture de Joe Biden le 20 janvier. De nouvelles manifestations doivent avoir lieu.

« Nous serons de retour le 20 et rien ne nous arrêtera, ni la police, ni l’armée ! », sur les réseaux d’extrême droite et de partisans de Donald Trump, les appels à manifester continuent de se multiplier.

Alors que la classe politique et la majorité des Américains ont condamné l’attaque contre le Capitole, la plupart de ces groupes se félicitent ouvertement sur leurs forums de discussions.

« Nous allons libérer Washington et libérer notre pays, pas de pitié », « Nous ne laisserons pas les communistes gagner »… Certains d’entre eux voient en l’attaque contre le Capitole une démonstration de force réussie et un moyen d‘attirer de nouvelles recrues.

La plupart refusent toujours d’accepter la victoire de Joe Biden et continuent de répéter que Donald Trump commencera un second mandat dans 10 jours.

Et à l’approche de l’investiture de Joe Biden, les observateurs des mouvements radicaux américains appellent à la vigilance. L’ancien directeur adjoint du FBI Frank Figliuzzi estime que les groupes d’extrême droite se sentent invincibles après avoir réussi à pénétrer dans le Capitole. Certains d’entre eux appellent même à revenir armés, explique-t-il.

Trois des manifestants pro-Trump dont les photos ont fait le tour du monde depuis leur violente intrusion au Capitole mercredi ont été arrêtés et inculpés, a annoncé samedi le ministère de la Justice.

Jacob Anthony Chansley, alias Jake Angeli, le complotiste torse nu, coiffé de cornes de bison et peinturluré qui avait aimanté photographes et caméras aux quatre coins du Capitole, a été arrêté et inculpé d’intrusion illégale et de conduite violente au Capitole, a indiqué le ministère dans un communiqué. Adam Johnson, le trentenaire au bonnet Trump photographié tout sourire en train d’emporter le pupitre de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a lui été arrêté vendredi en Floride. Il a été inculpé des mêmes chefs mais aussi de vol, bien que le pupitre de Mme Pelosi ait été retrouvé le lendemain, abandonné dans un couloir. Enfin Derrick Evans, un élu du Parlement de l’État de Virginie Occidentale qui s’était filmé en train de pénétrer par la force dans le Congrès en criant « Derrick Evans est au Capitole ! », a été arrêté vendredi à son domicile et inculpé samedi d’intrusion illégale et de conduite violente.

Les trois actes d’accusation soulignent que les inculpés ont pénétré illégalement dans un bâtiment fédéral « au moment où le vice-président Mike Pence était présent », ce qui aggrave leur cas.

Vendredi, le ministère avait déjà annoncé 13 inculpations pour intrusion et désordre, et l’arrestation dans l’Arkansas de Richard Barnett, un militant pro-armes photographié le pied sur le bureau de Nancy Pelosi. Avant de partir, il a laissé un petit mot insultant à la cheffe des démocrates au Congrès. Parmi les personnes poursuivies se trouvent un homme qui avait onze cocktails molotov dans un véhicule garé près du Congrès, un autre qui a donné des coups-de-poing à un policier du Capitole en forçant le passage et un troisième entré avec une arme à feu chargée dans l’enceinte du Congrès.

RFI

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