La ministre du Pétrole et des Energies Sophie Gladima a réaffirmé la volonté du gouvernement d’engager un dialogue ’’sincère et direct avec les communautés locales », en vue d’amener les citoyens sénégalais et les parties prenantes à s’approprier les projets pétrogaziers.
« Joal-Fadiouth constitue la zone la plus importante au niveau de la pêche artisanale et l’objectif c’était de rassurer les acteurs de la pêche. C’est vrai que c’est une activité qui fait peur mais ils ne doivent pas avoir peur (…)’’ de la perspective de l’exploitation pétrogazière. Selon Mme Gladima, les pouvoirs publics sénégalais ont « une vision très clair » de l’exploitation pétrolière et ont donc « anticipé sur beaucoup de choses », Joal-Fadiouth étant une première étape pour démarrer une série de rencontres pour partager avec les acteurs de la pêche les informations disponibles sur les projets gaziers et pétroliers, plus particulièrement le gisement Sangomar.
Ce gisement « suscite, d’une part, un réel espoir pour les populations de la zone et de l’ensemble du pays et, d’autre part, des inquiétudes, surtout pour les communautés vivant dans la zone d’emprise du champ pétrolier », a-t-elle reconnu.
« Nous sommes venus (…) parler de l’exécution du projet, de son développement, des perspectives qu’il offre aux populations vivant dans cette zone d’emprise et à ’’ensemble du peuple sénégalais à qui appartiennent ces ressources, comme le stipule l’article 25 de notre Constitution », a déclaré Mme Gladima.
Le forum a également été l’occasion de « discuter du contenu local afin d’identifier les opportunités que ce projet offre en termes de création d’emplois, de profit à tirer de l’industrie pétrolière et gazière », a dit la ministre.
L’objectif du gouvernement est de « susciter l’appropriation, l’engagement et l’accompagnement des Sénégalais et des parties prenantes dans la gestion durable des projets pétroliers et gaziers », a-t-elle indiqué.
« Cette stratégie de communication repose sur le résultat d’un long processus d’études de la perception que le peuple sénégalais et les partenaires ont sur la gouvernance des ressources d’hydrocarbures. Elles ont permis d’identifier les besoins, les attentes, les craintes, mais également l’espoir suscité auprès des populations », a souligné la ministre.
A travers le forum de Joal-Fadiouth, a ajouté Sophie Gladima, « nous voulons donc installer un dialogue franc, sincère et direct avec les communautés locales, particulièrement avec les pêcheurs qui peuvent légitimement nourrir des inquiétudes quant à la poursuite de leurs activités dans la zone quand la phase d’exploitation va démarrer ».
L’Etat et les compagnies concernées « sont en train de tout mettre en œuvre pour minorer et atténuer les impacts négatifs du projet sur la vie quotidienne des communautés et sur la biodiversité », a-t-elle insisté.
La ministre du Pétrole et des Energies note que dans cette optique, à travers le contenu local, « il faudrait travailler à une adaptation, une reconversion de certains métiers pour se conformer au nouvel environnement ».
« Mais, pour mener à bien ce projet et les autres en cours de développement ou d’évaluation, il est nécessaire d’avoir l’engagement de toutes les parties prenantes, plus particulièrement, vous-communautés, aux côtés de l’Etat pour un essor économique durable et profitable à tous », a relevé Mme Gladima, avant de conclure : « Pour cela, nous avons besoin de développer un débat public utile, serein, apaisé et responsable sur les ressources pétrolières et gazières de notre pays ».