Umaro Sissoco Embalo : «Alpha Condé doit signer sa lettre de démission».
Les relations exécrables entre Alpha Condé, le président déchu de la Guinée, et Umaro Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau, sont un secret de Polichinelle.
Toutefois, renseigne «Jeune Afrique», depuis le coup d’État du 5 septembre, le président bissau-guinéen s’active en faveur de l’ancien homme fort de Conakry.
Selon les informations du magazine panafricain, Embalo s’est entretenu à plusieurs reprises avec Mamady Doumbouya. «Sitôt après les événements, je me suis immédiatement occupé du sort d’Alpha», poursuit-il.
«On ne s’aimait pas, mais je suis consterné par ce qui est arrivé. Les images qui ont circulé ne sont pas acceptables et cela m’attriste. Nous étions en désaccord sur presque tout, mais il est mon grand-père», confie-t-il.
Il affirme également avoir téléphoné à Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao, pour plaider en faveur d’un communiqué de l’organisation sous-régionale condamnant ce coup de force.
Lors du sommet des chefs d’État organisé en visioconférence le 8 septembre, il a ainsi publiquement réaffirmé son soutien à Alpha Condé, quand bien même d’autres n’ont pas été tendres avec ce dernier, à l’instar du Sierra-Léonais Julius Maada Bio.
En aparté, Umaro Sissoco Embaló affirme toutefois à «Jeune Afrique» que l’ancien homme fort de Conakry «doit signer sa lettre de démission».
Pour rappel, le 20 août 2020, lors d’une réunion des chefs d’État de la Cedeao consacrée au Mali, Embaló avait à nouveau déclaré, sans expressément nommer Alpha Condé, que «les troisièmes mandats» sont des coups d’État.