France : L’usine de fabrique du CFA prend feu

Mercredi 9 février, un important incendie s’est déclaré sur le site de l’imprimerie de la Banque de France à Chamalières, près de Clermont-Ferrand. De nombreux sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Peu avant midi, l’incendie a été circonscrit.

Si vous habitez à Clermont-Ferrand, vous avez sans doute remarqué une épaisse fumée blanche qui se détachait dans le ciel, dans la matinée. Elle était due à un important incendie qui s’est déclaré vers 10h15 ce mercredi 9 février, dans l’un des bâtiments du site de l’imprimerie de la Banque de France, à Chamalières.

On ignore pour le moment quelle est l’origine de cet incendie. Dès l’alerte des services opérationnels, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) a engagé 24 engins dont deux échelles, soit 70 sapeurs-pompiers. D’importants moyens ont ainsi été déployés pour maîtriser cet incendie spectaculaire.

34 blessés légers

D’après la préfecture du Puy-de-Dôme, le feu est circonscrit et le bilan est de 34 blessés légers, dont 10 qui ont été transportés au CHU (dont 2 sapeurs-pompiers). Une évaluation des conséquences de l’incendie est en cours. Dans un communiqué, la préfecture indique : »A 11h00, le Préfet du Puy-de-Dôme a activé le Centre opérationnel départemental (COD) pour coordonner l’action des services concernés en lien avec la mairie de Chamalières et la Banque de France« . A 13h30, le COD restait mobilisé en « mode veille ».

Peu avant midi, sur son compte Twitter, la Banque de France avait précisé : « L’incendie est maitrisé, le site a été évacué et les collaborateurs sont à l’abri« . Au total, ce sont 387 employés du site qui ont été évacués.

Selon la préfecture, le feu est parti après 10H00 d’un laboratoire de design de billets. La toiture du bâtiment concerné a été percée par les flammes.

« A ce stade, aucun produit chimique ne semble avoir été touché (…).Il n’y a plus de recommandation particulière à respecter par la population » précise la préfecture.

Le lieutenant-colonel Mickaël Besseyre, chef de site, souligne : « Il y avait des difficultés d’accès car c’est un bâtiment enclavé sur le site. Notre objectif principal était d’une part de recenser les victimes et d’autre part de limiter la propagation du sinistre aux bâtiments contigus et en vis-à-vis. Cela a été fait par nos équipes, qui ont âprement lutté contre l’incendie. A l’heure où je vous parle(12h20, NDLR) nous avons un foyer principal à traiter. Pour autant le feu est circonscrit et nous ne sommes pas loin de passer maîtres du feu. Tout risque de propagation aux bâtiments connexes est écarté. On a complété l’attaque du sinistre par des moyens aériens, qui permettent de lutter contre l’incendie en toiture. Au départ, l’incendie était très violent, à cause du potentiel calorifique, néanmoins, avec les moyens mis en œuvre, on a pu maitriser assez rapidement le sinistre ».

Parti d’une « pièce restreinte« , le feu s’est propagé à un bâtiment de 300m2 dont la toiture a été percée : « Il y aura forcément une incidence » sur la production de billets mais « nous ne sommes pas inquiets car l’outil global productif n’a pas été touché. Il faudra mettre en place des mesures adaptées (…) cela aurait pu être pire« , a souligné le directeur du site Pierre-Yves Boissinot.

C’est dans cette imprimerie, qui a fêté ses 100 ans en 2021, que sont fabriqués en France les billets de banque. Un peu plus de la moitié de la production concerne des euros, le reste étant composé d’autres devises comme le franc CFA. Quelque 2,5 milliards de billets y sont imprimés chaque année.

Un riverain a pu filmer le début de l’incendie.

Les images de l’incendie sont spectaculaires.

Depuis le boulevard, on pouvait voir la fumée qui se détachait dans le ciel.

Les secours sont rapidement intervenus.

Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de la Banque de France, afin de sécuriser le lieux et de favoriser le travail des secours.

 

Le parquet de Clermont-Ferrand a ouvert une enquête.

Caroline Sauvat, chargée de communication de la police nationale, détaille le dispositif de sécurité : « Il y a actuellement 10 policiers municipaux qui régulent la circulation. Il y a 14 policiers nationaux dédiés à la sécurisation stricte du site ».

Laurent, témoin de l’incendie, raconte : « Cela a commencé avec des sirènes de pompiers, ce qui est plutôt inhabituel, car c’est plutôt la police d’habitude. Je suis venu voir et j’ai vu de la fumée qui s’échappe. Ils ont bloqué la rue. D’abord, il y a eu les pompiers, puis les policiers, pour sécuriser l’entrée ».

Les sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme ont déployé beaucoup d’énergie pour maîtriser l’incendie.

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