LA VOIX DU MONDE RURAL SE FAIT ENTENDRE
Les agences de développement des régions du Sénégal ont animé, ce mardi, à Diamniadio une conférence de presse en marge du 9ème forum mondial de l’eau sur le thème ’’la sécurité de l’eau pour la paix et le développement. Face aux journalistes, Abdourahame Guèye, leur porte-parole du jour, s’est prononcé sur l’accès à l’eau potable dans le monde rural, à l’assainissement et l’accès à la ressource pour les autres domaines d’usage notamment l’Agriculture, l’élevage, la pêche etc. « Pour tous ces domaines, les territoires sont en train de développer des initiatives données par les acteurs. Pour ce forum dit forum des solutions, les agences régionales de développement se sont mobilisées pour apporter la contribution des régions. Si nous marquons un temps d’arrêt sur les différents points que je viens de citer, nous pouvons par rapport à l’accès à l’eau potable dire tout de suite que la zone rurale est plus touchée par ce problème », a dit Abdourahame Guèye. Selon lui, concernant le problème d’équité territoriale qui préoccupe le chef de l’Etat aujourd’hui, les territoires sont en train de jouer un rôle fondamental et les agences régionales de développement constituent effectivement le moteur. « Ces agences régionales de développement en appui aux collectivités territoriales et aux autorités territoriales ne sont pas les seules dans la bataille (…) », a-t-il déclaré.
Avant de noter pour le déplorer que : « dans la zone rurale, nous avons encore des localités pour lesquelles des femmes, des filles, des enfants font parfois plus de 7 Km pour chercher de l’eau potable. Par rapport à l’assainissement, nous avons des centaines de village où des concessions, des ménages n’ont pas encore accès à l’eau et des latrines. Il y’a aussi des centaines d’écoles où les élèves n’ont pas accès à des toilettes et à l’eau potable. Certes l’Etat a fait des efforts avec des programmes comme le Pudc, le Puma,… mais les collectivités territoriales en s’appuyant sur les Ard développent des partenariats de coopération pour combler le gap par rapport à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement »
Ce forum, selon lui, devrait mettre l’accent sur le monde rural. « Si nous voulons réussir le pari puisque c’est un gros morceau qui est difficile à avaler il faut le partager. Et la meilleure façon de partager la mise en œuvre d’une politique nationale c’est de s’appuyer sur des acteurs dans les territoires ».
Lors de la conférence de presse, Abdourahame Guèye, a également soutenu que : « si nous arrivons à l’eau en tant que ressource économique, dans tout le territoire du pays vous verrez qu’il y’a des ressources hydrauliques qui ne sont pas suffisamment valorisées. On est en face d’un objectif d’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Dans la partie nord qui produit la plus grande quantité de riz on a le fleuve Sénégal comme ressource. Le barrage de Diama qui permet de protéger les zones hydroagricoles contre le sel fait souvent des lâchés d’eau déversés dans la mer. Nous avons au moins 11 milliards de m3 d’eau déversées dans la mer chaque année. On devait utiliser ces quantités d’eau à travers des canaux pour aménager des terres ».
Par ailleurs, il a plaidé pour la valorisation des forages pastoraux parce que nous avons une quantité d’eau souterraine énorme au Sénégal. Sur ce, ils lancent un appel à l’Etat et aux organismes internationaux pour leur accompagner en ce sens.
e media
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