Incursion au Monument de la Renaissance Africaine : Entre mutations et impacts économiques, la structure à l’épreuve du temps…
Structure monumentale en bronze sur la deuxième colline des Mamelles, inaugurée en 2010, voulue par le président Wade et construite par la Corée du Nord. Haut de 52 mètres et réalisé en cuivre, le monument représente un homme aux muscles saillants jaillissant du cratère d’une des collines des Mamelles. Torse nu, il porte sur son bras gauche un enfant tout en enveloppant de l’autre, une femme. On y accède par un grand escalier de …198 marches.
« L’homme, la femme et leur enfant feront face au soleil, symbolisant l’ouverture du continent au reste du monde. C’est une force de propulsion et d’attraction dans la grandeur, la stabilité et la pérennité de l’Afrique. Le doigt pointé par l’enfant montre l’Afrique tend vers l’avenir », explique l’administrateur Général du site, Biram Mbarou Diouf.
Au rez-de-chaussée de la structure, un diaporama décrivant l’histoire de la construction du monument et une fresque retraçant l’histoire de l’Afrique et de ses grandes figures. Arrivé au 3ème étage (visite simple), on trouve une petite salle d’exposition temporaire. Tandis qu’au 4ème niveau, est niché le salon d’honneur décoré par Aïssa Dionne.
Toujours dans cette incursion, au 15ème étage, dans le cadre d’une visite complète, on se retrouve littéralement dans la « tête de l’homme. » À cette altitude on peut bénéficier d’une vue imprenable sur Dakar et la presqu’île. Pour toutes sortes de visites, les excursionnistes seront accompagnés par un guide conférencier très compétent en plus d’un sapeur-pompier.
Après plusieurs mois de fermeture à cause de la pandémie du Covid-19, le monument est à nouveau ouvert au public pour les visites. Les cérémonies culturelles, les mariages, les salons, les foires et autres événements, qui s’y déroulaient, reprennent peu à peu…
Les personnes viennent de partout dans le monde pour venir découvrir le symbole du monument. Chacun avec ses motivations. Certains viennent pour s’aérer l’esprit, alors que d’autres viennent découvrir le deuxième monument le plus grand du monde.
Mis à part les visiteurs, il y a aussi des personnes qui viennent au monument pour travailler afin de subvenir aux besoins de leurs familles. C’est le cas des photographes et des vendeurs d’objets d’art qui se frottent les mains. « Le métier de photographe est un métier noble, on gagne beaucoup d’argent ici. On fait la photo à 1.000F CFA » témoigne l’un d’entre eux.
LE MONUMENT SE DÉGRADE-T-IL ?
Depuis un certain temps, un changement de couleur a été constaté sur le Monument de la Renaissance de Dakar qui est en train de perdre son éclat d’origine. Dix ans seulement après son érection sur les collines des Mamelles, le monument est-il fragilisé ?
Selon son administrateur, Biram Mbarou Diouf, il s’agit là d’une mutation naturelle. Une situation prévue au départ par les architectes. Il n’y a aucun danger, le monument est juste en train de « muer » naturellement pour atteindre sa couleur définitive dit-il, avant de poursuivre : « il ne s’agit pas d’une mutation dans le sens de se dégrader. Nous n’en sommes pas encore à ce stade. C’est un monument très solide, très bien fait et qui peut durer au minimum 1 200 ans », rassure-t-il.
L’administrateur du site renseigne aussi qu’à un certain moment les autorités ont décidé de laisser le monument de la renaissance prendre sa couleur normale. Le monument n’est donc pas malade, il s’agit d’une situation naturelle.
UN PROJET de pavage
Un projet de pavage pour le monument a été démarré pour rendre le site beaucoup plus attractif. « Nous sommes dans une mission et notre rôle est de rendre ce lieu qui est le miroir du Sénégal, beaucoup plus impressionnant. Le monument est construit sur une colline et nos architectes peuvent réaliser de belles choses tout autour. Nous y travaillons pour que tous les visiteurs qui viendront là soient fiers de notre cher pays », décline Biram Mbarou Diouf.
Le Monument de la Renaissance reçoit un nombre très important de visiteurs par an, répartis entre les élèves, les touristes, les visites professionnelles, les visites d’autorités étrangères et consulaires. « Cependant, notre principale cible ce sont les élèves. Nous avons un réseau d’établissements et nous recevons chaque années des milliers d’élèves venant du Sénégal, de la Gambie, de la Mauritanie et partout dans la sous-région », déclare le guide conférencier Yakhya Coly.
En outre, l’administrateur de préciser : « Nous savons aussi que le rapport entre les Sénégalais et le monument n’est pas des meilleurs. C’est pourquoi nous comptons offrir gratuitement des visites pour faire comprendre son utilité. Pour le moment, nous accentuons nos efforts sur les élèves et les résultats escomptés se verront non pas au lendemain de sa création, mais au bout d’une génération. »
Le monument emploie au minimum 40 personnes. Hormis les charges liées à la gestion et à l’entretien du monument, il est également question de renouveler les expositions au niveau de la galerie d’art à l’intérieur du monument. La galerie accueille aussi des expositions permanentes du peintre artiste Kalidou Kassé ou celles de Pape Badiane. Beaucoup de pièces exposées sont également offertes par des pays africains.
Enfin, Il n’a pas manqué de lancer un appel aux Africains en général et aux sénégalais en particulier, afin qu’ils viennent visiter le monument qui est un miroir du Sénégal. Et, tout un symbole pour le renouveau du continent africain.
TARIFS ET HORAIRES DES VISITES
Ouvert tous les jours de 9 heures à 19 h 45.
Enfant /résident : 500 F CFA
Adulte résident/visite simple : 1 000 F CFA
Adulte résident /visite belvédère : 3 000 F CFA
Non résident adulte : 10 Euros / 6 500 F CFA
Non résident enfant : 5 Euros / 3 250 F CFA
NB : Les billets d’entrée sont en vente sur place.
dakaractu
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