États-Unis: l’homme qui voulait tuer Reagan sera libre dans quinze jours

D’ici à quinze jours, il sera libre. La justice américaine a donné son feu vert à la remise en liberté de John Hinckley, qui avait tenté d’assassiner le président Ronald Reagan en 1981. Après plusieurs décennies d’internement dans un hôpital psychiatrique, puis un aménagement de peine très strict, les magistrats estiment qu’il a surmonté ses troubles mentaux et peut retrouver une vie normale.

Ce jour-là, le 30 mars 1981, à l’hôtel Hilton de Washington, Ronald Reagan prononce un discours devant 5 000 membres de la Fédération américaine du travail, le principal syndicat de travailleurs aux États-Unis.

John Hinckley attend que le président américain soit sorti du bâtiment et tire six balles de revolver dans sa direction. Ronald Reagan est touché sous l’aisselle gauche : une côte cassée, le poumon perforé. Victime d’une hémorragie interne, il arrive inconscient à l’hôpital et sera réanimé de justesse aux urgences.

Le 30 mars 1981, cette photo prise par le photographe présidentiel Mike Evens. La police et les agents des services secrets réagissant à la tentative d'assassinat contre Ronald Reagan, à Washington DC.
Le 30 mars 1981, cette photo prise par le photographe présidentiel Mike Evens. La police et les agents des services secrets réagissant à la tentative d’assassinat contre Ronald Reagan, à Washington DC. AFP – MIKE EVENS

Maîtrisé par un badaud, Hincley sera jugé irresponsable par la justice en raison de ses troubles psychiatriques et placé à l’isolement dans un établissement spécialisé pendant plus de vingt ans.

L’enquête a montré que John Hinckley avait développé une passion amoureuse pour l’actrice Jodie Foster, après l’avoir vu jouer dans un film, et qu’il avait décidé de tuer Ronald Reagan pour l’impressionner.

Les US Marshalls escortent John Hinckley Jr. alors qu'il retourne à une base marine par hélicoptère à Quantico, en Virginie, le 8 août 1981.
Les US Marshalls escortent John Hinckley Jr. alors qu’il retourne à une base marine par hélicoptère à Quantico, en Virginie, le 8 août 1981. AP – Barry Thumma

En 2016, les magistrats l’avaient déjà autorisé à vivre confiné chez sa mère en Virginie. Aujourd’hui, les juges estiment qu’il est guéri et qu’il ne fait plus peser aucun danger sur la société. John Hinckley fait savoir qu’il va se lancer dans la musique et sa chaîne YouTube compte déjà 30 000 abonnés.

rfi

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