2ème PHASE du projet (TER) : Des faits inquiétants révélés par LSD

L’APIX et les Bailleurs n’ont pas appris de leurs erreurs notées dans la première phase du projet Train express régional (TER) au égard de ce qui est noté au niveau de la 2ième PHASE. Les investigations menées par Lumière Synergie pour le Développement (LSD) le long du tracé de 19 km de Diamniadio à l’AIBD révèlent des faits inquiétants, « notamment l’absence d’Étude d’Impact Environnemental et Social et d’un Plan de Réinstallation. Dans un communiqué que nous reproduisons, Lsd alerte et met l’Apix et les bailleurs devant leurs responsabilités

09 juin 2019, 09 juin 2022, Jour pour jour !

Voilà quatre ans que Lumière Synergie pour le Développement (LSD) avait saisi les Bailleurs du projet Train Express Régional (TER), notamment la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence Française de Développement (AFD), sur la façon « scandaleuse » dont l’APIX avait géré le processus d’indemnisation des Populations Impactées par le Projet (PAPs) et qui a conduit aujourd’hui à la paupérisation de milliers de familles entre Dakar, Thiaroye et Rufisque.

Aujourd’hui, il semble que l’APIX et les Bailleurs n’ont pas appris de leurs erreurs. En effet, les investigations menées par LSD le long du tracé de 19 km de Diamniadio à l’AIBD révèlent des faits inquiétants, notamment l’absence d’Étude d’Impact Environnemental et Social et d’un Plan de Réinstallation[.

L’APIX est donc entrain de reproduire les mêmes erreurs commises lors de la 1ière phase du projet. Ainsi, les conciliations en cours portent uniquement sur le bâti et l’APIX refusant aux PAPs l’indemnisation sur les pertes de surfaces agricoles et des espèces forestières. Les personnes affectées sont convoquées par l’APIX pour recevoir des indemnisations dérisoires, sur une base de calcul que seule l’APIX peut expliquer et souvent sous la contrainte.

Au même moment, les forces de sécruité sont en alerte pour parer à toute veillété de manifestation de la part des villageois sans défense.

A la lumière de ses constats graves, LSD recommande à l’APIX de :

  • Réaliser une Étude d’Impact Environnementale et Sociale assortie d’un Plan Complet de Réinstallation ;
  • Traiter la réinstallation comme un Programme de Développement avec à l’appui un plan d’amélioration des moyens de subsistances des Personnes Affectées par le Projet ;
  • Donner aux PAPs la possibilité de participer à la définition, la planification et la mise en œuvre du programme de réinstallation involontaire ;
  • Favorise le dialogue entre les autorités, les communautés concernées, les ONG et les Organes et entités d’exécution ;

Aux Bailleurs, et spécifiquement à la Banque Africaine de Développement et l’Agence Française de Développement :

  • Faire le suivi effectif du dossier en cours sur la première phase du projet afin de s’assurer que les 2 711 cas concernés par la plainte de juin 2019 obtiennent une réparation juste et équitable après plus de 5 ans passées sans indemnisations ni assistance des Bailleurset/ou de l’APIX ;
  • Se prémunir de garanties effectives, en exerçant leur responsabilité de Diligence Raisonnableconformément aux Principes des Nations Unies sur les Entreprises et les Droits de l’Homme, avant de s’engager financièrement sur la 2ième phase ;
  • Veillez scrupuleusement au respect de leurs Politiques de Sauvegardes Socialeset Environnementales au cas où elles envisageraient de participer au financement de ce tronçon.

Par mediaspost

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