Affaire Daba Boye : Ndella Madior ne peut pas exercer la médecine au Sénégal (Ordre des médecins)

Juste après le décès de la voyante de SenTv, Ndella Madior Diouf, dans une sortie médiatique, a été sans détour. La dame de Saphir Fm, qui se dit être médecin, a affirmé sans froncer les sourcils que Daba Boye serait morte d’une négligence médicale.
 
Elle a, par ailleurs, menacé de porter plainte en tant que marraine de la « victime ». Suffisant pour soulever l’ire de l’Ordre national des médecins du Sénégal.
 
À travers un communiqué rendu public, le docteur Boly Diop note qu’à « la suite du décès d’une patiente survenu au centre hospitalier national de Pikine, une personne, se présentant en qualité de médecin, a déclaré, à travers la presse, que cette issue malheureuse est due à une perfusion de sérum glucosé. Elle a ajouté que la défunte souffrait du diabète et qu’elle ne devait pas recevoir une perfusion de sérum glucosé. L’Ordre national des médecins qualifie ces déclarations de très graves  et condamne ces propos’’.
 
Plus grave, l’ordre des médecins accuse Ndella Madior Diouf d’usurpation de fonction. « La personne se qualifiant de médecin ne figure pas dans le tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal. Par conséquent, elle ne peut pas exercer la médecine au Sénégal, conformément à l’article premier de la loi n°66-069 du 4 juillet 1966, relative à l’exercice de la médecine et à l’Ordre des médecins ».
 
L’entité précise qu’un patient diabétique peut recevoir, sur prescription médicale, sans danger, du sérum glucosé, et ceci en parfaite conformité avec les règles de bonne pratique. Et de rappeler aux populations qu’en cas de contentieux médical ou de suspicion de faute médicale, elles ont le droit de porter l’affaire devant l’ordre, le tribunal des pairs ou devant les juridictions compétentes qui sont les organes habilités à statuer.
 
Ainsi, il n’exclut pas d’ester en justice. « L’Ordre national des médecins du Sénégal se réserve le droit de mener les actions nécessaires, pour mettre fin aux affirmations mensongères de personnes non habilitées, sur des traitements prescrits aux malades et sur la pratique médicale. Il demande aux professionnels de la presse, dans leur mission de diffusion de l’information, de veiller à plus de rigueur dans les attributions du titre de «Docteur en médecine» et l’état de régularité des personnes à qui ils donnent la parole sur des questions médicales. La diffusion d’une information médicale par une personne non habilitée reste une faute dont les conséquences néfastes sont incalculables », conclut-il.
seneweb

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