Révélations sur le « dangereux » stockage de Nitrate d’Ammonium qui inquiète Ngoundiane !

À Ngoundiane, le convoi de 70 camions contenant du nitrate d’ammonium inquiète. Les populations, qui n’en veulent pas dans leur cité, appellent les autorités locales à se débarrasser de cette substance qui peut s’avérer extrêmement dangereuse. La mairie a expliqué comment elle s’est retrouvée chez eux.

« Dès qu’il a eu l’information, le maire a pris les dispositions nécessaires en appelant le commandant de la gendarmerie de Ngoundiane pour lui demander s’il était au courant. Ce dernier a été surpris comme le maire. Il n’était pas au courant du tout», a déclaré Mbaye Sarr, premier adjoint au maire de Ngoundiane.

Et d’enchainer : «On a remonté l’info au niveau du sous-préfet de l’arrondissement. Lui aussi n’était pas du tout au courant. C’est ainsi que le maire a convié une réunion d’urgence après avoir recoupé durant toute la nuit.» Des bribes d’infos obtenues sur le propriétaire du produit et sur le responsable du dépôt qui a accueilli le produit, à Ngoundiane, le maire a auditionné le responsable de l’acheminement de la substance.

«Il nous a fait comprendre que le produit est destiné à la guinée, mais du fait de l’impraticabilité des routes au niveau de la Guinée, il était dans l’obligation de trouver où stocker le produit pendant 40 voire 60 jours, le temps que les routes soient plus praticables», dit-il. Et c’est ainsi que la décision a été prise de louer les services de l’entreprise de stockage locale tenue par un certain M. Diop.

Aujourd’hui, face à l’inquiétude la mairie a sommé les propriétaires de transférer la cargaison ailleurs. «On les a sommés de quitter le dimanche. Mais, le produit quand il quitte le port, il doit être suivi par la Douane. Car il y a un itinéraire que le produit ne doit pas dévier. Ils nous ont demandé de leur laisser le temps, parce que le dimanche la Douane était injoignable et que, ne serait-ce que la journée du lundi, qu’ils puissent refaire les formalités et changer d’itinéraire», indique M. Cissé.

L’explosion du Bort de Beyrouth, en aout 2020, illustre le danger lié à ce produit qui peut s’avérer dangereux dans certaines conditions. La seconde explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans le port a provoqué des dégâts humains et matériels considérables à travers la ville et parmi les navires mouillant au port. Le bilan final fait état de 215 morts et 6500 blessés. Les dégâts sont estimés à près de 4milliards d’euros par la Banque mondiale.

igfm

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