Résistance aux antimicrobiens : Pourquoi une collaboration des gouvernements et la communauté de la santé publique est nécessaire avec l’industrie
Les gouvernements et la communauté de la santé publique doivent collaborer avec l’industrie pour soutenir les actions qui permettront d’apporter une innovation continue dans le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins pour freiner la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAM). C’est du moins la conviction de Pfizer développée lors d’une table ronde virtuelle qui a vu la participation de 40 journalistes issus de 4 pays (le Cameroun, la Cote d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso, pour célébrer la Semaine mondiale de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Cette table ronde qui a permis aux participants de discuter, non seulement des dangers de la RAM, mais également de ce qui peut être fait pour traiter et prévenir la RAM, a été animée par les professionnels de la santé ; à savoir Pr BAMBA-PAKOTOGO Sanata du Burkina Faso et Pr Guessennd-Kouadio Aya Nathalie de Côte d’Ivoire. Ils expliquent que la RAM se produit lorsque les antibiotiques perdent leur efficacité parce que les agents pathogènes trouvent des moyens de résister à leurs effets
« Plus un antibiotique est utilisé, plus les bactéries ont la possibilité de développer une résistance. Tueuse silencieuse, la RAM est aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale qui enregistre environ 700 000 décès par an.».
Le professeur BAMBA-PAKOTOGO Sanata dans son exposé a déclaré que: « Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n’ait jamais connues ; il est alarmant qu’ils perdent de leur efficacité. Compte tenu de la faible sensibilisation du public aux dangers de la RAM, il est de la responsabilité de la communauté médicale, d’éduquer les patients sur la situation alarmante. Tout comme la COVID-19, les agents pathogènes responsables de la RAM peuvent se propager loin et rapidement et ainsi affecter les personnes de tous âges. Il est important d’instaurer des mesures de santé publique, de prévention et de surveillance pour freiner sa propagation. »
Abondant dans le même sens, le professeur Guessennd-Kouadio Aya Nathalie ajoute : « qu’avec un coût élevé pour la santé individuelle et l’économie en général, la RAM est un risque critique si elle n’est pas traitée. Si les agents pathogènes de la RAM se propagent comme l’a fait la COVID-19, nous serons confrontés à une autre crise de santé publique. La table ronde organisée par Pfizer et les forums similaires sont essentiels pour sensibiliser aux menaces auxquelles nous sommes confrontés si nous ne nous investissons dès maintenant pour prévenir la RAM ».
Le responsable médicale de l’Afrique subsaharienne francophone chez Pfizer, le Dr Sylvie Kounde, a pour sa part déclaré que : « La RAM, si elle n’est pas contrôlée, pourrait conduire à un scénario dans lequel des infections mineures deviennent mortelles et les infections graves deviennent impossibles à traiter. Malgré les nombreux défis associés au développement de nouvelles molécules anti-infectieuses, Pfizer reste engagé à fournir de nouvelles thérapies efficaces qui ciblent les nouvelles infections émergentes, difficiles à traiter. Nous restons également engagés envers les patients souffrant de maladies infectieuses. « Rien qu’en 2020, 28 millions de patients ont été traités avec un traitement anti-infectieux de Pfizer – un nombre en constante augmentation. »
Par mediaspost
Les commentaires sont fermés.