Dakar / Les passerelles transformées en marchés de petit commerce : Quand le préfet laisse l’anarchie s’ériger en règle !

Au Sénégal, l’un des véritables problèmes, c’est l’incivisme. La question de la gestion de l’environnement, particulièrement celle des espaces publics se pose avec acuité. 

Dans plusieurs marchés à Dakar, on peine à respecter les normes. Mais ériger les passerelles en marchés demeure l’acte de trop qui peut même conduire à des conséquences fâcheuses. À la Patte d’Oie, juste en face de l’hôpital Nabil Choucair, se trouve une passerelle qui relie la route menant à Grand Yoff et l’hôpital sus nommé. 

À ce niveau de la route qui va vers l’aéroport Léopold Sédar Senghor, le trafic n’est pas toujours fluide avec des voitures souvent au ralenti et qui stationnent au bord de la passerelle.   Chaussures, accessoires et diverses marchandises sont vendus par des marchands ambulants qui s’agrippent à cette voie très fréquentée. 

Mais l’occupation anarchique de la passerelle de la Patte d’Oie  par les marchands ambulants demeure un danger pour les piétons qui ne peuvent plus traverser aisément. Traverser ce  pont devient un véritable casse-tête avec des marchandises étalées à même le sol, encombrant ainsi l’espace. Il faut préciser que cette passerelle est très étroite pour pouvoir accueillir commerçants, clients et piétons. Non seulement cela crée du désordre, empêche la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi et surtout cause un réel problème d’insécurité. 

Les passerelles sont-elles destinées à ces activités de petit commerce ? Il faut bien oser poser le débat et interpeller les acteurs en charge de la question. 

En outre, ce ne sont pas simplement les commerçants qui encombrent cette infrastructure qui constitue le passage d’une voie à une autre. Les mendiants aussi, du matin au soir, campent sur cette passerelle pour avoir de quoi se mettre sous la dent le soir. 

Pire, quelques mètres après cette passerelle de Nabil Choucair, se trouve une autre. Que se passe-t-il ? Elle est encore en phase d’être aménagée petit à petit. On y voit déjà des gens en train, tranquillement de s’installer pour faire de ce lieu, leur gagne-pain. Pourquoi tant d’assurance pour se permettre de mener son activité de commerce dans un endroit non dédié ?   

Le plus inquiétant dans l’affaire demeure ce désordre qui est susceptible de créer de gros dégâts si l’on n’intervient pas pour rétablir l’ordre dans ces passerelles. L’autorité est appelée à prendre ses responsabilités… 

dakaractu

Les commentaires sont fermés.