Sédhiou : à la découverte du Fort Pinet Laprade…
Ce dernier rappelle que le nom Sédhiou « si ya djo » signifie littéralement « payer pour s’asseoir ». Ce nom est lié à l’histoire de la ville en rapport avec les colons. En ce sens, on nous rapporte qu’il fallait à cette époque payer pour s’asseoir sur certains endroits.
Ainsi, cette vieille bâtisse (Pint Laprade) renferme toute l’histoire du Pakao car ayant connu toutes les souffrances des populations. Pour rappel, elle était la résidence du colon Pinet Laprade pour faire face à la résistance des indigènes. Et c’est pour préserver cette richesse pour les futures générations que le Président Macky Sall a décidé de réhabiliter cet imposant Fort situé au bord du fleuve et au cœur du marché, selon lui toujours.
A côté du Fort, il y a aussi le marché colonial construit par les blancs, le monument aux morts, les bâtiments de l’administration coloniale. Ce décor rappelle à la fois un passé douloureux et une résistance des « nianthio » du Pakao ayant fait face aux blancs. Cette forte présence d’empreintes historiques des européens a fait de Sédhiou la première capitale administrative de la Casamance naturelle.
D’après, notre guide Moussa D « le Fort Pinet Laprade dans sa configuration, on voit des deux côtés à l’entrée, des ouvertures pour les sentinelles pour organiser la riposte en cas d’attaques. D’ailleurs, le marché colonial, le bâtiment de la préfecture, le monument aux morts rappellent les premiers occupants. En ce sens, un des quartiers « julescounda » porte le nom d’un ancien colon en l’occurrence Jules Loga. Il en était ainsi jusqu’en 1906 date à laquelle, la capitale fut transférée à Ziguinchor. Mais c’est de cette souffrance que Sédhiou est née en conservant sa culture qui d’ailleurs fait l’objet du festival international de Sédhiou.
Cette décision de réhabilitation du patrimoine historique et culturel va certainement booster l’économie locale via l’écotourisme, l’artisanat entre autres.
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