Le Procureur général livre les détails d’une “tentative d’insurrection” visant l’État, les religieux, et la presse
La justice sénégalaise a annoncé mardi avoir arrêté des membres d’un groupe qui visait à « semer le chaos et l’insurrection » dans le pays pour « empêcher » le procès jeudi à Dakar de l’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en diffamation par le ministre, Mame Mbaye Niang.
Des investigations ont établi des « faits mettant en jeu la stabilité du pays. L’intention (de ce groupe) était de mener des actes subversifs et de porter atteinte à des personnalités publiques dans la justice, l’appareil d’Etat, dans les milieux religieux et la presse », a affirmé le procureur général de la République Ibrahima Bakhoum, lors d’une rencontre avec la presse.
Elles ont permis de découvrir « la confection » par ce groupe « de produits explosifs, de fumigènes, de cocktails Molotov et de herses » et un déplacement de ses membres pour se procurer des armes dans un marché sous-régional proche de la Guinée, a dit M. Bakhoum.
Quatre personnes ont été interpellées pour « association de malfaiteurs, actes et manœuvres de nature à troubler l’ordre public, incendie criminel » et 19 sont recherchées, selon le procureur général.
Responsable des affaires mystiques de Sonko
Un des individus arrêtés « se réclame du MFDC (la rébellion indépendantiste en Casamance) et serait l’organisateur de toutes les manifestations violentes de Pastef (le parti de M. Sonko) à Bignona », dans le sud où un jeune a été tué le 20 mars lors de heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
Cet individu se « présente comme le responsable des affaires mystiques de Sonko », a précisé le procureur.
Le gouvernement avait, déjà, en juin 2022 annoncé l’arrestation à Dakar de rebelles de Casamance lors d’une manifestation de l’opposition, ce qui avait été réfuté par M. Sonko.
seneweb
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