LA CAP ENGAGE LE COMBAT POUR UNE PRESSE SÉNÉGALAISE LIBRE

La célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, a été l’occasion pour la coordination des associations de presse (CAP) d’organiser un conseil des médias pour exiger la libération sans condition des confrères. À l’issue de cette rencontre, une déclaration commune a été faite, dans laquelle les journalistes indiquent qu’à l’heure où, « partout dans le monde, on célèbre la journée internationale pour la liberté de la presse, un journaliste sénégalais est encore dans les liens de la détention. Il s’agit de Pape Khone Ndiaye du groupe Walfadjri. Deux autres sont sous contrôle judiciaires, Babacar Touré du site d’informations Kewoulo et Pape Alé Niang du site Dakar Matin. Malgré les alertes et les nombreuses condamnations des associations de la presse et de la Société civile, les autorités continuent à maintenir le chroniqueur de Walfadjri en prison, en violation totale de ses droits. »

Évoquant le cas du journaliste Babacar Touré, la CAP souligne que ce dernier a été convoqué et arrêté depuis une semaine par la Division des investigations criminelles (Dic). Au moment où nous écrivions ces lignes, le journaliste a été placé sous contrôle judiciaire, après avoir été inculpé pour diffamation, mise en danger de la vie d’autrui et diffusion de fausses nouvelles puis mis en liberté provisoire. La CAP indique qu’avant Babacar Touré et Pape Ndiaye, Pape Alé Niang de Dakar Matin était en détention, pendant presque deux mois, à la prison de Sébikotane.

Suffisant pour la CAP de dire que la presse sénégalaise vit des moments difficiles. Compte tenu de cet environnement tendu et menaçant pour tous les journalistes, la Coordination des associations de la presse (Cap) réclame la libération de notre confrère Pape Ndiaye et l’arrêt des poursuites contre Babacar Touré et Pape Alé Niang.

Plaidoirie pour l’application des textes

Par ailleurs, la CAP invite les autorités à protéger l’intégrité physique des professionnels des médias et exige également l’application des nouveaux textes qui régissent notre profession, notamment la nouvelle convention collective. Selon elle, il est temps de finaliser les travaux sur l’élaboration de la loi sur l’accès à l’information avec une implication inclusive des acteurs des médias, afin qu’elle puisse être votée et mise en œuvre dans les plus brefs délais.

Pour finir, la Coordination lance un appel à tous les professionnels des médias à s’impliquer activement dans les travaux qui vont bientôt démarrer concernant les Assises nationales des médias et à se mobiliser pour continuer à lutter pour la préservation de nos acquis et l’ensemble de nos droits.

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