LA NUMERISATION DES ARCHIVES DE SENGHOR PRECONISEE

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris envisagent de numériser le patrimoine archivistique du poète-président, Léopold Sédar Senghor, pour le rendre accessible au public.

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris envisagent de numériser le patrimoine archivistique du poète-président, Léopold Sédar Senghor, pour le rendre accessible au public. Cette idée a été émise, mardi 2 mai, lors d’une journée d’études sur le thème « Relire Senghor à l’aune des archives ».

Le Groupe international de recherche sur le Poète-Président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, a décidé de rendre plus accessibles ses archives en les numérisant et en les disposant sur une plateforme. Cette idée a été formulée, le mardi 2 mai, lors d’une journée d’études organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item de Paris).

Au cours de cette journée, il s’agissait pour les archivistes, les historiens et autres chercheurs du Sénégal et de la France de revisiter le patrimoine archivistique senghorien. Il se trouve éparpillé en différents lieux : Dakar (à la Fondation Senghor, au Musée Senghor, à la Bibliothèque de l’Ucad ou encore à la Direction de la Maison du Parti socialiste), Djilor, Joal. On retrouve également les archives du défunt poète-président en France, en Allemagne, en Russie ou encore aux Etats-Unis. Lors de cette journée, les archivistes de la Maison du Parti socialiste, Songo Dione, et de la Manufacture des arts décoratifs de Thiès (Msad), Philippe Faye, ont exposé les fonds Senghor qui se trouvent dans ces lieux précités.
La France n’était pas également en reste. Edoardo Cagnan de l’Université Sorbonne de Paris et Claire Riffard de l’Institut des textes et manuscrits modernes (Item) de Paris ont aussi présenté le fonds Senghor de la Bibliothèque nationale de France.

Accessibilité au grand public 

Selon Claire Riffard, membre de l’Item, les fonds Senghor se révèlent très riches aussi bien en France aux archives de Verson qu’à la Bibliothèque de France notamment, les archives de Nantes qui concernent le pont colonial, et anté-indépendance de la vie du président qu’au Sénégal. Mais, elle souligne qu’un problème d’accessibilité de ces archives se pose pour la diffusion publique. Elle estime qu’il serait nécessaire de numériser toutes les archives de Léopold Sédar Senghor et de mettre en ligne certaines d’entre elles sous réserve d’un accord des ayants droit pour un accès gratuit pour la recherche et le grand public. Ceci, dit-elle, permettra de renouveler les études senghoriennes à la lumière des archives.

Pour réussir cette numérisation, il va falloir faire la cartographie de toutes les archives de Senghor, a rappelé Mme Riffard. Un travail déjà entamé, d’après l’enseignant-chercheur au département d’histoire de l’Ucad, Dr Mouhamadou Moustapha Sow, par ailleurs membre initiateur du Groupe de recherche international sur Léopold Sédar Senghor.

À son avis, le premier état de recherche sur la documentation et la recherche a permis de situer 28 fonds d’archives principalement situés entre le Sénégal et l’Europe. Il a précisé qu’il en reste énormément puisque depuis la mise en place de ce Groupe international de recherche sur le poète-président, beaucoup d’acteurs du monde culturel ou des gens qui étaient en relation avec Senghor se sont manifestés. À cela s’ajoutent des archives importantes qui sont également conservées dans des fonds privés et parfois difficiles à identifier. Dr Sow invite tous ces privés à se manifester pour écrire une grande histoire de Senghor de par ses archives richissimes dans le monde.

     

seneplus

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