FRANCE – Le rappeur Booba mis en examen pour cyberharcèlement
En France, le rappeur Booba a été mis en examen ce lundi 2 octobre, puis placé sous contrôle judiciaire. Il a été interrogé pour des faits de harcèlement moral en ligne aggravé, à l’encontre de l’influenceuse et femme d’affaires Magali Berdah. Une affaire qui a maintenant plus d’un an.
Pour la justice, Booba est peut-être un cyberharceleur. Le rappeur, lui, se présente comme un « lanceur d’alerte », sur ce qu’il appelle les « influvoleurs », dénonçant leurs « arnaques massives ». La liste des fraudes est longue et les influenceurs, sans limites, dénonce Booba.
Elie Yaffa, de son vrai nom, a pris pour cible Magali Berdah en mai 2022. Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, le rappeur attaque personnellement et régulièrement la fondatrice de Shauna Events, une agence qui gère la carrière d’influenceurs sur internet, spécialisée dans les relations entre les personnalités issues de la télévision et les marques.
Maghali Berada a porté plusieurs fois plainte contre Booba, et une enquête est ouverte dans l’année, puis confiée à un juge d’instruction un an plus tard, durant l’été 2023. Pour les avocats de l’entrepreneuse, cette mise en examen est donc une « immense victoire ». D’autant que, dans cette affaire, le rappeur n’est pas le seul à faire face à la justice : 28 personnes vont être jugées pour cyberharcèlement, menaces de mort et de crime à l’encontre de Magali Berda.
Tout juste sorti du tribunal, Bobba a posté une vidéo sur ses réseaux. Il y assure qu’il est « en liberté, tout va bien ».
Pour rappel, le cyberharcèlement est un délit passible de deux ans de prison et 30 000 € d’amendes.
Selon le journal Le Parisien, Magali Berdah sera bientôt devant la justice dans une autre affaire pour des suspicions de « banqueroute » et « blanchiment ». Dans un article publié ce 2 octobre, le quotidien affirme que Magali Berdah a été placée en garde à vue la semaine passée par la police judiciaire de Nice. Elle est suspectée d’avoir mis en faillite une société avec un passif de 2,5 millions d’euros entre 2014 et 2015, ce pour quoi elle sera jugée le 18 novembre prochain.
rfi
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