Un 737 rate son décollage à l’AIBD : le Sénégal doit-il mieux surveiller Boeing ?
Un Boeing 737-300 de Transair, affrété par Air Sénégal, a raté son décollage à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, cette nuit de mercredi à jeudi. L’avion s’est retrouvé dans le décor après une sortie de piste alors qu’il s’apprêtait à prendre les airs pour Bamako.
Au moment de la déroute, le moteur droit de l’appareil a pris feu. Des sources officielles font état de onze blessés, dont quatre graves, et de dégâts matériels.
Ce n’est pas le seul incident impliquant des Boeing ces dernières années et même ces jours-ci. Cette semaine, avant le Sénégal donc, des appareils de l’avionneur américain ont frôlé le drame au Canada et en Turquie. «Dans le même temps, un nouveau lanceur d’alerte dévoile à la BBC de nouvelles failles dans le processus de fabrication des Boeing», rapporte Courrier International sur son site.
Le même média rappelle qu’auparavant «quatre lanceurs d’alerte ont dénoncé de ‘graves problèmes’ de sécurité chez le constructeur aéronautique américain Boeing devant une commission d’enquête du Sénat américain».
Trois Boeing controversés
Il y a trois ans, l’avionneur américain a été jugé responsable des crashs de son 737 Max en Indonésie (2018) et en Éthiopie (2019). Pour éviter un procès, il a dû casquer 2,5 milliards de dollars (environ 1500 milliards de francs CFA) «en règlement de l’enquête criminelle de la justice américaine», précise Courrier International, qui signale qu’en plus du 737 Max, deux autres Boeing font polémique : le 787 Dreamliner et le 777.
L’avion qui a raté son décollage cette nuit de mercredi à jeudi à l’AIBD est un 737-300. Une «version allongée des modèles originaux» de 737, selon un site spécialisé. Le modèle est «sorti de l’usine de Renton le 17 janvier 1984 et [a] effectu[é] son premier vol le 24 février 1984».
En attendant les résultats de l’enquête sur l’incident, l’appareil de Transair sorti de piste n’est donc pas un Boeing controversé. Mais cette histoire, qui aurait pu virer à la tragédie, pose quand même la question de la sûreté des appareils de l’avionneur américain qui atterrissent et décollent du Sénégal ou survolent l’espace aérien du pays.
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