17 NOVEMBRE, UN OBJECTIF QUI FAIT PEUR
Une majorité absolue ou écrasante :c’est l’obsession des partis pour ces législatives. Une ambition surprenante pour le Pr Abdoulaye Dieye étant entendu que la formation du gouvernement ne relève pas du score des partis politiques comme en France.
La campagne électorale en vue des législatives anticipées du 17 novembre bat son plein et les états-majors des partis affichent sans complexe leur objectif pour ce rendez-vous démocratique. Que ce soit du côté du pouvoir en place comme de l’opposition, on vise la majorité absolue comme si c’était le nec plus ultra pour le pays. Cela suscite un questionnement chez certains juristes comme le Pr Abdoulaye Dieye.
Les dispositions constitutionnelles ont tout prévu pour que le president de la République ait une majorité à l’Assemblée pour mener sa politique. Toutefois, pour les législatives du 17 novembre 2024, chaque camp a clairement exposé ses ambitions : avoir une majorité plutôt «absolue » au Parlement.
Au vu de cet objectif affiché de part et d’autre, le Pr Abdoulaye Dieye, spécialiste du droit public se demande si les acteurs ont une bonne connaissance des préconisations de leur constitution qui a tout prévu pour que le president de la République ait une majorité puisque c’est lui qui détermine la politique de la nation et qui par le biais de son Premier ministre forme le gouvernement. Autrement «une majorité absolue » ou « majorité écrasante » à quelle fin ?
En effet, si le pouvoir cherche une « majorité écrasante », c’est sans doute pour imposer sa « dictature » à tous au Parlement sans avoir besoin de débattre sur des questions importantes.
Quant à l’opposition, si elle rêve, elle aussi d’une « majorité absolue », ce n’est pas pour faciliter la tâche au pouvoir. Mais pour sans fin bloquer des projets de loi proposés par la majorité et prendre en quelque sorte sa revanche. D’ailleurs un de ses représentants de l’opposition, en l’occurrence Barthelemy Diaz, le maire de Dakar, l’a tout de go avoué sans sourciller.
Ou sera donc le débat démocratique dans tout ça ? Le pays, en sortira-t-il gagnant de quelque manière si chacun veut imposer sa discature? En tout cas le Pr Abdoulaye Dieye n’arrive pas à comprendre des postures des uns et des autres.
seneplus
Les commentaires sont fermés.