SANTE / Cancers : plus de 11.000 cas diagnostiqués en 2022
Au total, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022 avec 8.134 décès associés, a t-on appris, mardi, du Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.
‘’Selon les estimations de GLOBOCAN, au Sénégal, 11. 841 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2022, avec 8. 134 décès associés », a déclaré M. Mbaye.
Il s’exprimait lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer dont le thème est : « Unis par l’unique ».
»Les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus (17,4%), du sein (15,5%) et du foie (9,7%). Le cancer de la prostate est également significatif chez les hommes, représentant 7,7% des nouveaux cas’’, a t-il expliqué.
Pour faire face à cette maladie, il a indiqué que le Sénégal a élaboré son plan stratégique 2025-2029.
‘’Ce plan vise à renforcer la prévention, le dépistage précoce, le traitement et les soins palliatifs liés au cancer », a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’aligne aussi sur la Stratégie nationale de Développement (SND 2025-2029), visant à »promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsabilisées, viables et compétitives, pour jeter les bases de la souveraineté économique’’.
»Ce plan, a-t-il encore relevé, prévoit, par ailleurs, le renforcement des capacités des professionnels de santé, l’amélioration des infrastructures médicales et la sensibilisation de la population aux facteurs de risque du cancer’’.
Il a indiqué à ce propos qu’‘’une collaboration avec des partenaires internationaux, tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est envisagée dans le but de soutenir le développement des services de radiothérapie et de médecine nucléaire.’’
Evoquant le sens du thème de cette Journée, Serigne Mbaye estime qu’il souligne l’importance de l’unité et de la collaboration dans la lutte commune contre cette maladie.
Le professeur Mamadou Moustapha Dieng, directeur de l’institut du cancer et vice-président de la Société sénégalaise de cancer (Sosecan), a invité le ministère de la Santé, à aider les structures sanitaires à mieux faire face à cette maladie.
‘’Le gap est en train d’être résorbé au niveau de la formation. C’est au niveau des structures hospitalières qu’il faut agir », a-t-il suggéré, rappelant que » le volet le plus important, c’est la prévention’’.
Le cancérologue a invité toutes les associations à avoir des conseillers pour mieux unir leurs actions dans la lutte contre le cancer. Selon lui, »toutes les actions doivent se faire de manière concertée pour aboutir à un plan’’.
‘’Actuellement, a-t-il souligné, nous sommes à peu près à onze mille nouveaux cas de cancers chaque année mais nous allons passer à 15 mille nouveaux cas chaque année avec une hausse de la mortalité de 110 %, s’il n’y a pas une amélioration des plateaux techniques’’.
Rose Guèye Ndao, vice-présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a relevé à son tour que dans le cadre de la lutte contre cette maladie, ‘’il ne s’agit pas de se concentrer uniquement sur le traitement de la maladie, mais d’adopter aussi les perspectives et les expériences des individus, des soignants, des familles et des communautés (…) ».
APS
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