COUTURIERS SOUS PRESSION AVANT LA TABASKI

Bourdonnement des machines, éclats de voix des clientes, chutes de tissus multicolores : l’effervescence règne dans les ateliers de Grand Dakar et Niary Tally

Alors que la fête de la Tabaski approche à grands pas, les ateliers de couture de Grand Dakar et de Niary Tally tournent à plein régime. Dans une ambiance électrique, couturiers et couturières s’affairent pour livrer les commandes à temps. Bazin riche, tissus « Nafi », Djipure Corée et HKG, Getzner…, tour d’horizon des tendances et des tarifs du moment.

Le bourdonnement des machines à coudre, les éclats de voix des clientes venues vérifier l’avancement de la couture de leurs tenues, les chutes de tissus multicolores qui volent au gré des découpes. À Grand-Dakar et Niary Tally, la Tabaski se prépare avec frénésie. L’air est lourd, mais l’ambiance est animée, presque festive. Les couturiers travaillent sans relâche, les yeux rivés sur leurs créations, pour honorer les engagements et livrer les commandes à temps.

Trouvée assise devant sa machine, concentrée mais sereine, Mami, couturière expérimentée, coud une robe en Bazin riche bleu. Elle confie : « Moi, j’ai reçu des commandes : des robes-jupes, des ensembles avec foulards. Il me reste encore quelques tenues à terminer ; mais je ne prends plus de commandes », assure-t-elle, pour respecter les délais de livraison convenus avec les clients.

Cette année, elle a beaucoup travaillé avec les tissus « Nafi », prisés pour leur élégance, leur accessibilité. « J’ai plus des tissus « Nafi » cette année, et des Bazin riches, surtout pour les enfants », explique-t-elle.

À quelques rues de là, rencontré devant son atelier installé en marge du trottoir, El Hadj, couturier à la main sûre, découpe minutieusement un tissu sur une table en bois. Il note : « Le tissu-tendance chez moi, cette année, c’est l’unisexe, les Djipure Corée et les Djipure HKG, et surtout pour les femmes. Je fais des robes, des tuniques, des boubous. Pour les hommes, j’ai eu plus de commandes d’habits Bazin, surtout les deux pièces », dit-il.

…Et les boutiques de tissus où, côté tarifs, la tendance des prix suit la qualité

« Les prix varient selon le tissu : le moins cher en unisexe est à 13.000 francs CFA les cinq yards. Le Djipure HKG est à 15.000 francs CFA, et le Djipure Corée peut atteindre les 25.000 francs CFA » pour la couture, précise le tailleur El Hadj.

Au cœur du marché de Grand-Dakar, les boutiques de tissus ne désemplissent pas. Les clients défilent, palpant les étoffes, comparant les motifs et négociant les prix. Awa, vendeuse de tissus, s’active entre ses rayons. « Cette semaine, les gens prennent surtout les Bazin riches. On me demande beaucoup les couleurs pastel : rose-poudré, vert-menthe, bleu-ciel. C’est doux et ça passe bien en famille. Les femmes aiment aussi les motifs fleuris ou brodés », fait savoir la vendeuse.

Pour ce qui est des prix, elle précise que cela dépend de la qualité. « Le tissu « Nafi », ça dépend de la qualité : celui à 2500 francs CFA le mètre s’écoule vite ; mais il y en a à 3500 francs CFA le mètre aussi. Le Bazin, c’est plus cher, surtout les grands noms comme Getzner. Mais les clients savent ce qu’ils veulent, ils viennent avec des idées précises » de ce qu’ils veulent acheter, explique-t-elle.

sedquotidien

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