5 MORTS ET DES PORTES DISPARUS
5 morts et des portés disparus ont été déplorés dans un chavirement de pirogue en Casamance. Le drame est survenu dans eaux fluviales aux environs d’Enampor. 3 corps puis 2 autres ont été repêchés de ce chavirement survenu, hier dimanche, vers 17 heures.
Des personnes sont portées disparues, selon des témoignages. Difficile pour l’heure de savoir le nombre exact de passagers à bord de cette embarcation de fortune. Mais, selon des témoins, il y avait une trentaine de passagers qui revenaient d’une cérémonie traditionnelle à Eloubalir, village insulaire situé dans le département d’Oussouye. Il s’agit d’une cérémonie traditionnelle divinatoire appelée «afouka», au cours de laquelle le défunt revenait sur les circonstances de sa mort.
Les sapeurs-pompiers déployés sur les lieux ont pu ainsi repêcher les 3 premiers corps acheminés à la morgue de Ziguinchor. Les recherches entreprises jusque tard dans la soirée par les sapeurs-pompiers ont été finalement arrêtées à cause des conditions difficiles, de l’obscurité. La contrainte majeure réside sur le fait qu’il est difficile de dire le nombre exact d’occupants de cette pirogue qui a chaviré. Cependant, il y a une constance: aucun des passagers ne portait de gilet de sauvetage au cours de cette traversée qui a viré au drame, hier dimanche après-midi.
Et si l’on en croit une dame rescapée, la pirogue a été frappée par une vague qui a installé la psychose chez les passagers. Il s’en est suivi une grande confusion et à l’intérieur de la pirogue. «Pris de panique, les passagers ont tenté de se sauver. Et c’est en ce moment que la pirogue s’est renversée», poursuit la rescapée. Selon toujours les premiers témoignages à l’origine de ce drame qui a plongé tout le village dans la consternation, la plupart des passagers de cette pirogue venaient de Ziguinchor.
Les autorités administratives se sont déployées sur les lieux, aux cotés des sapeurs-pompiers. Parmi les corps repêchés figure celui d’un jeune garçon qui a péri dans ce chavirement en mer, avec deux autres. Cet accident en mer repose la problématique du port de gilets de sauvetage. Malgré les nombreuses actions de sensibilisations, ce port reste encore «tabou» chez de nombreux usagers qui effectuent souvent la traversée dans ces zones de «bolons» (bras de fleuve) où l’on utilise souvent des embarcations de fortunes pour la traversée.
Seneplus
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